Macron juge nécessaire de parler à l'Arabie saoudite pour la "stabilité de la région"
Le président français Emmanuel Macron, en tournée dans le Golfe, a jugé vendredi nécessaire de parler à l'Arabie saoudite, "premier pays du Golfe en terme de taille", pour pouvoir "oeuvrer à la stabilité de la région". Cela "ne veut pas dire qu'on est complaisant", a-t-il assuré, en allusion à l'assassinat en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul, qui a fortement terni l'image du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MBS), l'homme fort du royaume.
Emmanuel Macron a fait ces déclarations aux Emirats arabes unis et doit poursuivre sa tournée vendredi soir au Qatar puis samedi en Arabie saoudite, où il sera l'un des premiers dirigeants occidentaux à rencontrer "MBS" depuis l'assassinat de Khashoggi. "Je note que l'Arabie saoudite a organisé le G20 dès l'année qui a suivi (l'affaire Khashoggi) et je n'ai pas noté que beaucoup de puissances ont boycotté le G20", a encore dit le président français. "Nous avons toujours été clairs sur le sujet des droits de l'Homme ou cette affaire", a-t-il affirmé.
Emmanuel Macron soucieux du Liban
"La France a un rôle à jouer dans la région (...) mais comment vouloir oeuvrer à la stabilité de la région, comment vouloir traiter du Liban et traiter de tant de sujets en ignorant le premier pays du Golfe en terme de géographie et de taille". "Ca ne veut pas dire qu'on est complaisant, ça ne veut pas dire qu'on oublie", a-t-il insisté.