Après les élections, l’Algérie a besoin d’urgence de réformes économiques et politiques
L’Algérie a franchi, samedi 27 novembre, la dernière étape du processus de renouvellement des assemblées élues, avec l’élection des assemblées communales et de wilaya.
Depuis le début du Hirak en février 2019 [le mouvement populaire qui demande un renouvellement du système politique] et le départ d’Abdelaziz Bouteflika, c’est le quatrième scrutin que l’Algérie organise, après la présidentielle de décembre 2019, le référendum sur la révision constitutionnelle de novembre 2020 et les législatives de juin 2021, avec comme point commun un important taux de boycott.
Pour ces [élections] locales 2021, il y a un léger mieux, avec 35 % de taux de vote, mais la défection reste considérable, a fortiori pour un scrutin local.
Au-delà de la participation et même des résultats, qui ne devraient pas chambouler la carte politique issue des dernières législatives, il y a lieu surtout de s’interroger sur la suite, le pays ayant maintenant officiellement parachevé le renouvellement de ses institutions élues.
Incertitudes institutionnelles
Cela aura-t-il une incidence sur la double crise politique et économique ? Les nouveaux élus pourront-ils faire mieux que leurs prédécesseurs en matière de développement local et de prise en charge des préoccupations de la population ?