Publié par CEMO Centre - Paris
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Iran : le bureau d'un député attaqué après des propos controversés

dimanche 21/novembre/2021 - 02:20
La Reference
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Des inconnus ont incendié la façade du bureau d'un député ultraconservateur iranien qui avait récemment critiqué des manifestations antigouvernementales en 2019, a rapporté samedi une agence locale. L'Iran avait été secoué en novembre 2019 par plusieurs jours de contestation déclenchée par l'annonce d'une hausse du prix de l'essence et qui avait été violemment réprimée selon les organisations de défense des droits humains.

«La façade du bureau de l'hodjatoleslam [rang intermédiaire dans la hiérarchie du clergé chiite, NDLR] Hassan Norouzi, élu de la circonscription de Robat-Karim (dans le sud de Téhéran), a été incendiée vendredi soir par des inconnus», a indiqué l'agence conservatrice Fars. L'attaque est survenue une semaine après la publication de propos de ce député farouchement hostile aux manifestations de 2019.

Les autorités iraniennes avaient parlé à l'époque de 230 personnes tuées alors qu'un groupe d'experts travaillant pour l'ONU avait fait état de plus de 400 morts. «J'étais l'un de ceux qui tiraient sur les gens. Nous avons tué. Qui ose aujourd'hui nous juger devant un tribunal ?», avait dit dans une interview Hassan Norouzi en fustigeant un récent «procès» tenu à Londres par des opposants. La virulence de cette déclaration a été vivement critiquée en Iran y compris par les médias ultraconservateurs. «Norouzi a déclaré que l'interview avait été dénaturée, tout en admettant avoir tenu ces propos», a écrit le quotidien Javan. L'agence Fars a dénoncé une déclaration «incroyable».

Dénonçant l'absence d'un procès en Iran pour les auteurs de la répression des manifestations, des opposants iraniens en exil et des organisations de défense des droits humains ont tenu à Londres à la mi-novembre un procès symbolique pour les juger. Lors des protestations de 2019, des postes de police avaient été attaqués, des magasins pillés, des banques et des stations-service incendiées, et les autorités avaient dénoncé un «complot» ourdi à l'étranger.

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