Vu de Hongrie. Une “guerre des nerfs” à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie
L’ombre du dictateur Alexandre Loukachenkodans celle de Vladimir Poutine et celle des migrants dans un missile, allégorie de l’offensive menée par Moscou et Minsk contre l’Union européenne à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Sur la couverture de son édition du jeudi 18 novembre, l’hebdomadaire libéral HVG résume d’une manière frappante la grave crise géopolitique et humanitaire se déroulant actuellement aux portes de l’Union européenne. Une “guerre des nerfs” (idegháború) selon le terme employé par le magazine de référence, maniant un subtil jeu de mots avec hidegháború, signifiant “guerre froide”.
Depuis Bialystok, principal point d’accueil des réfugiés, situé à soixante kilomètres de la Biélorussie, un envoyé spécial de HVG raconte“l’aggravation jour après jour” de la crise, “l’amertume grandissante” des migrants souhaitant entrer dans l’Union européenne, la “division” des États membres et “l’enrichissement” des passeurs, qui profitent des “incitations à franchir la frontière” de Loukachenko.
“Triomphe” hongrois potentiel
“Ils ont demandé 8 000 dollars par personne et nous ont menti en nous disant que nous passerions facilement”, témoigne un Afghan parti avec son épouse et leurs deux enfants.