Que cache la médiation afghane dans les pourparlers du gouvernement pakistanais avec les Talibans?
Mohammad Yousri
Le ministre pakistanais de l’Information Fouad Choudhouri a annoncé que le gouvernement de son pays était parvenu à un accord de “cessez-le-feu total ” avec le mouvement Talibans local, précisantque les Talibans afghans avaient facilité les pourparlers.
De son côté, le premier ministre pakistanais Imran Khan a affirmé qu’Islamabad allait amnistier les membres du groupe signataires de l’accord, en casde succès des pourparlers à parvenir à une entente sur “le désarmement”, louant la participation des Talibans d’Afghanistan dans les pourparlers.
Notons que le premier ministre pakistanais a demandé à la communauté internationale le moisdernier de dialoguer avec les Talibans, enprétendant que cela allait empêcher l’Afghanistande sombrer à nouveau dans le chaos.
Cependant, l’accord a provoqué une vague de critiques au Pakistan, étant donné l’histoire du mouvement pakistanais impliqué dans des attaquesterroristes. C’est ainsi que la Haute Courpakistanaise a annoncé qu’elle allait interroger le premier ministre Imran Khan sur les pourparlers de paix avec les Talibans du Pakistan responsables de nombre d’attaques terroristes, dont celle qui a visél’école militaire en 2014, et qui a tué environ 150 personnes.
La Cour a accord à Khan un délai de deux joursaprès l’annonce du cessez-le-feu d’un mois avec les Talibans pakistanais pour expliquer sa position sur l’accord.
La Cour a condamné l’accord, s’interrogeant :“comment faites-vous revenir les Talibanspakistanais à la table des négociations, au lien de prendre des mesures contre eux?”
De son côté, Khan a promis de prendre des mesurescontre les accusés de négligence, ayant conduit à l’attaque contre l’école militaire, après unenouvelle enquête, et la prochaine séance d’auditionaura lieu dans quatre semaines.