Le Mozambique se soulève pour libérer les projets de gaz de l’emprise des terroristes
Ahmad Adel
Le gouvernement du Mozambique au sud-estde l’Afrique lutte pour conserver ce qu’il restede ressources économiques, après la pénétration du terrorisme à côté de la zone riche en gaz naturel, les groupes terroristescherchant à contrôler les champs de gaz pour financer leurs opérations.
C’est ainsi que le Mozambique a annoncé le 12 novembre la formation d’une force spécialenouvelle pour combattre les terroristes ayantmenacé des projets importants de gaz naturel dans le pays. Parallèlement, le président Filipe Nyuzi a nommé deux nouveaux ministres de la Défense et de l’Intérieur, après la démission de leurs prédécesseurs, ce qui indique la détermination du gouvernement à réprimer le terrorisme qui se répand dans la province de Cabo Delgado au nord-est du pays, riche engaz naturel, et qui subit des attaques terroristesdepuis quatre ans.
De son côté, le chef de la police, le généralBernardino Rafaël, a affirmé que le terrorismeet les enlèvements étaient deux crimes terrifiants.
Notons que Daech cherche à contrôler les projets de gaz en fondant son émirat et enmenaçant les pays du sud du continent noir.
L’existence d’un groupe armé dépendant de l’organisation terroriste dans la ville de Palma, capitale du gaz au Mozambique, représente la plus grave menace non seulement pour la sécurité et l’économie du pays, mais aussipour les intérêts des sociétés multinationalesde production énergétique, américaines, françaises, italiennes, chinoises et japonaises.
Le groupe pétrolier français Total s’est ainsiretiré du Mozambique en avril dernier, et il a retiré ses employés du site d’un projet dans la province de Cabo Delgado après une attaquearmée de Daech visant une ville proche enmars 2021.
Quant à Emily Estelle, chercheuse à l’InstitutAmerican Enterprise, elle affirme que les attaques au Mozambique depuis 2017 ont tuéplus de 2500 civils, et que le nombre de déplacés internes est passé de 70000 en 2020 à 700000 en 2021.
Elle affirme aussi que le parti au pouvoirpariait sur le gaz naturel en tant qu’atout du Mozambique pour réaliser la prospérité, maisque la majeure partie de la production de gaznaturel prévue était suspendue.