Attaques aux charges explosives contre des journalistes : nouvel épisode des souffrancessubies par les journalistes au Yémen
Ayat Ezz
Les attaques contre les journalistes se poursuiventau Yémen, la dernière ayant eu lieu à Aden, où unejournaliste enceinte de 9 mois a été tuée avec son bébé, et son mari gravement blessé, par une charge explosive visant leur voiture.
Le Syndicat des journalistes yéménites a condamnéce crime survenu le 9 novembre dernier, à proximité de la côte d’Abyan, alors que la journaliste Racha Abdallah al Harazi étant dans unevoiture accompagnée de son mari Mahmoud Amin al Atmi. Le Syndicat a demandé la protection des journalistes contre les groupes terroristes, etl’indemnisation des familles des victimes, enéliminant les causes de la violence terroriste.
De son côté, l’Observatoire des libertés de la presseau Yémen a condamné le meurtre de la journaliste, en demandant l’ouverture rapide d’une enquêtepour que les meurtriers soient punis.
Quant à la responsable du Bureau du Moyen-Orient de l’organisation “Correspondants sans frontière”, chargée de défendre les libertés des journalistes, Sabrine al Nawi, elle a dit: “Les sentences de mort (prononcées contre des dizaines de journalistes par la justice houthie) montrent la détermination des Houthis à exploiter de tels procès expéditifs pour régler leurs comptes avec les moyens d’informationd’opposition”.
Le Yémen occupe la 169e place sur une liste de 180 pays classés selon la liberté de la presse, et publiée par “Correspondants sans frontières”, tandis que le Syndicat des journalistes yéménites a documenté 1400 violations depuis le début de la guerre en 2015, et jusqu’à la mi-2021.
Le Syndicat a enregistré aussi 12 casd’enlèvements et de détention et 4 cas de menace contre les journalistes, 5 cas d’agressions contreeux et contre des sièges d’institutions de presse.