A l’instar de Daech… Boko Haram décapite des agriculteurs africains
Mahmoud
Mohammadi
Depuis que le
groupe Boko Haram a annoncé son allégeance à Daech, ses activités terroristes
ont augmenté.
C’est ainsi que
le groupe, qui est basé au Nigéria, et est actif au Cameroun et au Tchad, n’épargne
ni les villages chrétiens ni même les mosquées, et les civils représentent 77%
de ses victimes.
Depuis le début
août 2018, le groupe a adopté une nouvelle stratégie plus brutale, en visant
les bases militaires partout au Nigéria, comme l’attaque dans l’Etat de Borno à
l’est du Nigéria qui a tué 15 soldats et en a blessé 25 autres.
Qui plus est, le
groupe terroriste s’en prend maintenant aux paysans, en utilisant non seulement
des grenades et des explosifs, mais aussi des couteaux et des faucilles.
C’est ainsi qu’il
a massacré samedi 12 paysans du village de Kala.
Selon Mohammad Ezzeddine,
chercheur spécialisé dans les affaires africaines, Boko Haram a commencé à s’en
prendre aux civils et spécialement aux paysans en prétendant qu’ils coopèrent
avec l’armée et la police nigérianes, et qu’ils leur fournissent des
informations stratégiques. Il ajoute que ces attaques visent aussi à envoyer un
message à Daech, pour que l’organisation envoie davantage de fonds et de
djihadistes pour aider le groupe à réaliser ses plans de conquête des terres
dans ce pays. Leur but est également d’obliger les tribus d’Afrique de l’ouest
à coopérer avec le groupe.