Pass sanitaire jusqu’à l’été, l'Europe épicentre de la pandémie… le point sur le coronavirus
La situation en France
Selon les chiffres de Santé publique France diffusés mardi, 9502 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés en 24 heures, soit un total de 7 190 334 cas confirmés depuis le début de l’épidémie. Le taux de positivité des tests s'établit à 2,2%. 1838 hospitalisations ont été rapportées sur les 7 derniers jours dont 454 admissions en soins critiques et 330 en réanimation. En 24 heures, 47 personnes ont succombé au virus à l'hôpital. Le bilan total s'élève à 117 849 morts depuis le début de l'épidémie, dont 90 966 à l'hôpital. Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 51 295 451 personnes ont reçu au moins une injection. A noter que les chiffres du début de semaine peuvent être faussés en raison du 1er novembre, jour férié, durant lequel de nombreuses pharmacies et laboratoires étaient fermés.
Le Parlement s'apprête à autoriser le pass sanitaire jusqu'à l'été
Le Parlement doit autoriser vendredi le recours au pass sanitaire jusqu'au 31 juillet, à la fureur des oppositions qui accusent le pouvoir d'évacuer toute remise en cause de sa politique sanitaire dans cette période sensible. L'Assemblée nationale doit voter dans la matinée sur une ultime mouture du projet de loi de "vigilance sanitaire" conforme aux voeux du gouvernement. Le texte sera ainsi validé au nom du Parlement, en balayant les objections du Sénat dominé par la droite, qui l'avait profondément remanié, et qui a fini par le rejeter d'emblée jeudi soir, via une "question préalable".
Le rapporteur Philippe Bas (LR) a justifié ce rejet global face à "l'obstination avec laquelle le gouvernement a refusé tout dialogue".
L'Europe redevient l'épicentre de la pandémie
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est alarmée jeudi de la nouvelle aggravation de la pandémie de Covid-19 en Europe, tandis que, de l'autre côté de l'Atlantique, la majorité des salariés américains seront tenus de se faire vacciner. Cette quatrième vague "massive" sur le continent européen frappe tout particulièrement l'Allemagne, qui a battu jeudi son précédent record de contaminations quotidiennes datant de décembre 2020, avec 33.949 nouveaux cas en 24 heures.
Nous sommes, de nouveau, à l'épicentre", a déploré le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge, au cours d'une conférence de presse en ligne. "Le rythme actuel de transmission dans les 53 pays de la région européenne est très préoccupant (...). Si nous restons sur cette trajectoire, nous pourrions voir un autre demi-million de décès dus au Covid-19 dans la région d'ici à février", a-t-il mis en garde. "Je pense que c'est un coup de semonce" pour le reste du monde car "beaucoup d'autres régions n'ont pas nécessairement" les mêmes moyens que l'Europe de faire face à une telle poussée de la pandémie, en termes de finances, d'accès à la vaccination ou de systèmes sanitaires, a noté Michael Ryan, le responsable des urgences à l'OMS.
Pour cette organisation internationale, l'augmentation des cas s'explique par la combinaison d'une couverture vaccinale insuffisante et d'un assouplissement des dispositifs mis en place contre le Covid. Selon les données de l'OMS Europe, le nombre des hospitalisations liées au coronavirus a plus que doublé en une semaine. Le seuil des cinq millions de morts provoquées par la pandémie depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019 a été franchi lundi soir. A elle seule, l'Europe en a enregistré plus d'1,4 million. Le nombre des nouveaux cas par jour y est en hausse depuis près de six semaines consécutives et le nombre des morts supplémentaires en 24 heures est en hausse depuis un peu plus de sept semaines, avec environ 250.000 cas et 3.600 décès quotidiens, selon les données officielles par pays compilées par l'AFP. La flambée actuelle est notamment portée par la Russie (8.162 morts ces sept derniers jours, +8% par rapport à la semaine précédente), l'Ukraine (3.819 morts, +1%) et la Roumanie (3.100 morts, +4%). "La plupart des personnes hospitalisées et mourant du Covid-19 aujourd'hui, ne sont pas complètement vaccinées", a souligné M. Kluge.