Joe Biden fête l'anniversaire de sa victoire contre Trump avec une très mauvaise surprise
État limitrophe de la capitale Washington DC, fournisseur de présidents américains, la Virginie n’est pas à négliger. Pour preuve, Joe Biden, Kamala Harris et même Barack Obama ont fait le déplacement pour soutenir le candidat démocrate Terry McAuliffe, déjà aux manettes entre 2014 et 2018.
Mais cela n’a pas suffi. Dans un État où les démocrates ont plus souvent dirigé que les républicains, État où Joe Biden s’est imposé avec environ 500.000 voix d’avance sur Donald Trump, le prochain gouverneur, Glenn Youngkin, sera républicain pour la première fois depuis 2009. Dans le New Jersey où une élection similaire a eu lieu, les candidats sont au coude à coude, alors même que l’État est considéré comme un acquis des démocrates.
“Une bonne partie des Virginiens ont profité de cette élection pour faire un référendum contre l’administration Biden”, explique au HuffPost Marie-Christine Bonzom, politologue, journaliste et spécialiste des États-Unis. Et la Virgine s’apparente à un “microcosme” des États-Unis. “Biden est au plus bas dans les sondages” -54% des Américains désapprouvent sa politique selon un récent sondage de NBC News- “et cela se répercute sur les candidats démocrates.”
Des facteurs purement locaux ont bien sûr aidé à la victoire républicaine -Youngkin est un enfant du pays, à l’inverse de McAuliffe, parachuté par le parti démocrate- mais des explications sont aussi à chercher dans les enjeux nationaux et internationaux du début de mandat de Biden. Ils illustrent la rupture inéluctable des Américains -notamment les ”électrons libres”, acquis à aucun parti et dont le vote varie- avec le président actuel et sa politique.
Avril 2021, Biden confronté à la crise migratoire
Premier écueil pour le président américain. Trois mois après son entrée en fonction, Joe Biden doit faire face à une crise migratoire d’ampleur. Après la politique inhumaine et controversée de son prédécesseur, le dossier est à double tranchant pour Joe Biden qui doit se démarquer.
Il n’y arrivera pas et ne satisfera personne. L’opinion publique américaine est marquée par les chiffres records des entrées illégales sur le territoire américain et par les images de milliers de personnes en attente à la frontière avec le Mexique. Les républicains accusent le président d’avoir provoqué un “appel d’air” en assouplissant les mesures draconniennes de Trump. Les démocrates, et surtout l’aile la plus progressiste du parti, l’accusent de minimiser la crise et s’indignent du maintien des quotas hérités de l’administration précédente.
Joe Biden a réussi à se faire élire en partie grâce à sa position à rebours de Donald Trump sur la gestion de la crise sanitaire. Optimiste, le président américain encourage dès le mois de mars les Américains à retrouver les barbecues et feux d’artifices traditionnels du 4 juillet, tandis que la Maison Blanche affirme que la fête nationale marquera aussi “l’indépendance” des États-Unis vis-à-vis de la pandémie.