Le jeu d'Ankara en Syrie
Ayat Ezz
La Turquie a accueilli le 27 octobre un
sommet quadripartite sur le dossier syrien et la situation à Idlib, dernier
bastion des groupes terroristes. Le président russe Vladimir Poutine, le
président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel,
prendront part au sommet.
Selon l'agence reuters, le président russe
Vladimir Poutine évoquera durant le sommet le retour des réfugiés syriens et la
réhabilitation des infrastructures syriennes. Pour sa part, la présidence
française, a affirmé que le président Macron discutera avec les dirigeants
russes, allemands et turcs la question de la guerre en Syrie, et plus
précisément la situation à Idlib, soulignant que Macron «veut un
cessez-le-feu » dans cette région du nord de la Syrie afin d’empêcher un
nouveau déplacement de réfugiés. Quant à la chancelière allemande, Angela
Merkel, elle discutera de la situation à Idleb et de la mise en œuvre de
l'accord de Sochi. « Ce sommet ne réussira pas et ne résoudra pas le
problème d'Idlib en raison de la marginalisation du président syrien bachar
al-Assad », affirme Saïd Al-Lawindi, expert en relations internationales au
Centre d'Al-Ahram pour les études politiques et stratégiques.
Dans des déclarations exclusives à La
Référence, Al-lawindi affirme que la Turquie veut imposer sa tutelle sur la
Syrie et par le biais de ce sommet, en prétextant lutter contre le terrorisme,
le tout avec le soutien des pays européens.L’expert ajoute que la Turquie ne
souhaite pas résoudre le problème d'Idlib parce que c'est elle qui parraine la
plupart des groupes terroristes qui opèrent dans la ville.