Migrants: la ville allemande d'Eisenhüttenstadt, à la frontière avec la Pologne, en première ligne
Beaucoup sont inquiets face à l'arrivée des réfugiés, comme Maria : « On les voit marcher dans les rues. En été, c'était beaucoup de gens de couleur. Maintenant, ils viennent de partout. Il y a eu une époque, ici, quand on marchait dans la rue, on avait l'impression d'être en Syrie, avec toutes ces femmes qui marchaient avec un foulard. Ça s'était calmé, beaucoup avaient été répartis vers le reste de l'Allemagne. Et puis maintenant.... On était pendant la semaine avec mon mari en Pologne, et on les a vus sortir des buissons, juste à la frontière. Mais ils n'avaient pas vu que juste devant eux se trouvait la police, et ils se sont fait attraper. »
Matthias, lui aussi à la retraite, craint un retour au chaos de 2015, quand l'Allemagne a accueilli un million de réfugiés en quelques mois. « La situation était devenue très calme,raconte-t-il. Ils étaient beaucoup moins nombreux. Et puis maintenant, on est déjà à plus de 2 000 arrivées sur octobre. On est bien obligés de vivre avec, on ne peut pas faire autrement ! »
Lors des législatives de septembre dernier, un habitant sur cinq a voté pour le parti d'extrême droite AfD.