Nouvel appel entre Macron et Biden pour réparer leurs relations après la crise des sous-marins
Les deux dirigeants "ont discuté des efforts nécessaires pour renforcer l'Europe de la défense tout en garantissant une complémentarité avec l'Otan", a indiqué un communiqué de l'exécutif américain, un sujet qui tient particulièrement à coeur aux Français. Parmi les autres sujets évoqués figurent la situation au Sahel et la coopération dans la région indo-pacifique.
Cet appel précède une rencontre entre Joe Biden et Emmanuel Macron qui devrait avoir lieu au G20 de Rome fin octobre et sera suivie de la visite à Paris de la vice-présidente américaine Kamala Harris, confirmée par la Maison Blanche.
La vice-présidente des Etats-Unis se rendra les 11 et 12 novembre à Paris où elle sera reçue par Emmanuel Macron.
Kamala Harris et Emmanuel Macron "discuteront de l'importance de la relation transatlantique pour la paix et la sécurité dans le monde et ils insisteront sur l'importance de notre partenariat pour les défis planétaires comme le Covid-19 et la crise climatique, en passant par les questions du Sahel et de l'Indo-Pacifique", a précisé la Maison Blanche.
Sortie de crise diplomatique
L'appel entre les deux dirigeants et la visite de Kamala Harris s'inscrivent dans une phase de réchauffement entre Paris et Washington après la crise provoquée par l'annonce mi-septembre d'une nouvelle alliance entre les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-uni. Ce partenariat baptisé AUKUS a suscité une rare colère de la France car il a torpillé un mégacontrat de sous-marins français passé avec les Australiens.
Un coup de fil entre Joe Biden et Emmanuel Macron, une semaine plus tard, avait permis d'amorcer une détente. Le locataire de la Maison Blanche avait alors publiquement fait amende honorable sur la méthode.
Et les deux chefs d'Etat avaient lancé un "processus de consultations approfondies" pour rétablir une confiance durement éprouvée entre Paris et Washington. La crise des sous-marins australiens est en effet la crise diplomatique la plus grave entre ces deux alliés historiques depuis le "non" français à la guerre d'Irak en 2003.