Daech perplexe… le cas de l’excuse de l’ignorance 1-2
Maher Ferghali
Abou Bakr
al-Baghdadi chef de l’organisation terroriste Daech a parlé lors d’un discours
le 29 septembre 2017 de la question de l’excuse de l’ignorance, affirmant que
« la preuve a été apportée » signifie l’accusation d’incroyance en
général. C’est la grande question qui divise aujourd’hui l’organisation,
certains de ses éléments ayant pris l’absence d’excuse dans son sens absolu, tandis
que d’autres l’ont considérée comme s’appliquant à certaines communautés.
Finalement, c’est
le courant « hazimi » (du saoudien Ahmad ibn Omar al-Hazimi) qui a
imposé ses conceptions, et le chef de Daech a tranché, en affirmant l’absence
d’excuse. Les principes suivants ont été alors retenus :
1)
« La
preuve a été apportée » : c’est-à-dire que personne n’est excusable
pour son ignorance, ou pour toute autre excuse.
2)
L’Etat
du califat est le seul représentant (des musulmans) : selon Daech, le
monde se divise en deux : le califat d’un côté, et les croisés et leurs
alliés apostats de l’autre.
3)
Le
mudjahid apostat et le mudjahid hypocrite : le premier, selon Daech,
déclare ouvertement son acceptation de l’action parlementaire, tandis que le
second déclare son refus de cela, mais manifeste son apostasie en aidant le
premier contre l’organisation.
4)
L’assassinat
de ceux qui sont accusés d’apostasie.
5)
Fait
de considérer tous les chiites comme des non-musulmans et refus d’accepter le
repentir de leurs combattants.
6)
Fait
de considérer que la démocratie est de l’incroyance (contraire à l’islam).