Publié par CEMO Centre - Paris
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Sommet de l'UE: face à la Pologne, les Européens entre dialogue et fermeté

jeudi 21/octobre/2021 - 09:13
La Reference
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RFI : Le bras de fer entre la Pologne et l'Union européenne s'est invité au menu des discussions ce jeudi à Bruxelles, à l'occasion du sommet des dirigeants de l'UE. L'enjeu, c'est la primauté de droit européen sur le droit national, contestée par la Pologne, ce qui met en cause les fondements mêmes de l'UE aux yeux de nombreux dirigeants européens. Des dirigeants divisés sur la stratégie à adopter face à Varsovie, entre fermeté et volonté de dialogue.

Les déclarations les plus fermes à l'encontre de Varsovie, au début de ce sommet européen, sont venues sans surprise du Premier ministre néerlandais. Mark Rutte comme à son habitude se montre intransigeant face à la Pologne. « L'indépendance du système judiciaire polonais est une question clé, la Pologne doit prendre les mesures nécessaires. C'est non négociable», a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles.

Plusieurs dirigeants européens se montrent tout aussi préoccupés de la crise qui s'est ouverte avec la Pologne, mais certains parmi les 27 espèrent ne pas en arriver à des sanctions juridiques à l'encontre de Varsovie. C'est le cas de l'Allemagne et de sa chancelière, Angela Merkel, qui a réaffirmé à son arrivée à Bruxelles son intention de maintenir le dialogue ouvert avec Varsovie.

Appel au dialogue de la France

La France refuse, elle aussi, de claquer la porte au nez des dirigeants polonais. Selon l'Élysée, lors d'une rencontre en tête-à-tête avec le Premier ministre polonais, Emmanuel Macron a lancé un appel au dialogue pour trouver une solution « compatible avec nos principes et nos règles communes ».

Signe que le torchon n'a pas encore totalement brûlé entre Varsovie et ses interlocuteurs européens, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki s'est dit lui aussi prêt au dialogue. « Mais nous n'agirons pas sous la pression du chantage », a-t-il dit. C’est une allusion au plan de relance polonais et aux dizaines de milliards d'euros actuellement gelés par la Commission européenne.

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