Pologne : Le Premier ministre dénonce un « chantage » de l’Union européenne, Paris défend le projet européen
La tension ne retombe pas entre la Pologne et l' Union européenne. Engagé dans une bataille judiciaire en refusant de reconnaître la primauté du droit communautaire, le pays de l’Est s’expose à des sanctions clairement formulées par Ursula van der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Les 36 milliards de subventions prévus dans le plan de relance polonais sont pour le moment gelés par Bruxelles.
Un « chantage », dénonce le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, venu s’expliquer devant l’hémicycle à Strasbourg. « Ce langage des menaces ou de la coercition » n’est pas « la base de la démocratie », critique-t-il. S’il a une nouvelle fois rejeté l’idée d’un « Polexit », craint au début de ce bras de fer, le dirigeant conservateur a réitéré l’idée que la Constitution polonaise reste « la loi suprême ».
Sa position inquiète fortement les 27. La réforme judiciaire menée par le gouvernement polonais et la remise en cause de la primauté de droit européen remettent « en cause les fondations de l’Union européenne », craint Ursula van der Leyen. « L’Europe ne survivra pas si l’état de droit tombe », averti Jean Asselborn, chef de la diplomatie du Luxembourg.