Coronavirus en Russie : Comment expliquer l’attitude du gouvernement face à une situation sanitaire préoccupante ?
Depuis fin septembre, rares sont les semaines où la Russie n’a pas connu de nouveaux records de contaminations et de décès liés au coronavirus. Ce dimanche, le pays a ainsi enregistré un record pour le quatrième jour consécutif avec 34.303 contaminations et 997 morts recensées en vingt-quatre heures. Le pic épidémique ne semble toujours pas atteint, le taux de vaccination reste particulièrement faible et, pourtant, le gouvernement ne semble toujours pas prêt à prendre des mesures nationales pour freiner la propagation du virus. Un choix politique motivé par divers enjeux.
34.303 contaminations et 997 morts, c’est beaucoup pour la France ou un pays comme le Royaume-Uni et ses 67 millions d’habitants. Mais qu’en est-il à l’échelle de la Russie avec ses 144 millions d’âmes ? « Plus de 30.000 cas par jour, ce n’est pas énorme comparés aux 45.000 cas journaliers du Royaume-Uni par exemple », met en parallèle Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de l’université de Genève. En revanche, le nombre de morts – « plus de 900 contre 130 enregistrés par le gouvernement britannique » – est bien plus important.