Pour Macron, la France doit « assumer sa part d’africanité »
« Nous
avons une dette envers l’Afrique, [...] un continent qui fascine le monde
entier, qui parfois en effraie d’autres » : au dernier jour du sommet
Afrique-France, Emmanuel Macron a évoqué sa vision des relations entre la
France et le continent africain.
« On ne peut pas avoir un projet
d’avenir pour la France si elle n’assume pas sa part d’africanité », a lancé ce vendredi 8 octobre, le président
Emmanuel Macron lors du sommet Afrique-France, soulignant que « près de sept millions de Français sont
intimement, familialement liés à l’Afrique ».
Emmanuel Macron et l’Afrique : une politique
du « en même temps » difficile à suivre
« Nous avons une dette envers
l’Afrique », « un continent qui fascine le monde
entier, qui parfois en effraie d’autres », a-t-il ajouté, allusion aux débats sur l’immigration
qui marquent les débuts de la campagne présidentielle.
Un
lien avec l’Afrique
Emmanuel Macron a défendu ce « nouveau sommet », où il est le seul chef d’Etat, puisque les dirigeants
africains, prévus dans une version initiale du sommet en 2020, n’ont
finalement pas été invités. En revanche, l’Arena de Montpellier, dans le sud de
la France, accueillait 3 000 invités, dont environ 700 jeunes
représentants de la société civile africaine.
Le rendez-vous raté d’Emmanuel Macron avec
l’Afrique
« Notre pays s’est construit dans ce
rapport à l’Afrique. Nous avons près de sept millions de Français dont la vie
est intimement, familialement, de manière directe, en première ou en deuxième
génération, liée à l’Afrique », a
insisté Emmanuel Macron.
« On
ne peut pas avoir une France qui construit son propre roman national si elle
n’assume pas sa part d’africanité, si elle ne regarde pas à travers ces pages
sombres ou heureuses ».
« Bâtir
l’avenir »
« Nous tous dans cette salle, n’avons
pas choisi notre histoire et notre géographie ». « Nous sommes les héritiers de tout cela », a-t-il développé, en appelant plutôt à choisir « comment bâtir l’avenir ».
L’« autre » Afrique d’Emmanuel
Macron
« Un pays comme la France a un devoir de
répondre aux demandes de la jeunesse africaine », a-t-il encore dit, estimant que ce sommet d’un nouveau
type illustre une nouvelle relation entre la France et l’Afrique. Il est fait
aussi pour « toutes
nos diasporas, les Français et Françaises binationaux qui font vivre cette
relation ».
Le chef de l’Etat prône une autre relation entre la
France et l’Afrique mais est régulièrement interpellé sur le passé
colonial. « L’Afrique
est mariée avec la France, un mariage forcé depuis plus de 500 ans », lui a ainsi lancé une artiste africaine dans la
matinée. Ce à quoi le chef de l’Etat a répondu : « Si on reste dans le face-à-face ou le dos
à dos, on n’avancera jamais ».