Publié par CEMO Centre - Paris
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Législatives en Irak: quand d’ex-protestataires deviennent candidats

samedi 09/octobre/2021 - 05:38
La Reference
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Jour J-1 avant les élections législatives anticipées en Irak, l’une des rares concessions du gouvernement irakien à la jeunesse qui avait manifesté massivement dans les rues en octobre 2019 pour réclamer du changement. Le mode de scrutin a été modifié pour favoriser les candidats indépendants. Beaucoup d’ex-protestataires en doutent et boycotteront le scrutin, mais certains au contraire ont décidé d’y participer activement.

 « Ça, c’est ma maison. » Une demeure modeste dans un quartier pauvre de Bagdad, c’est là que vit Ali Aqil, un universitaire d’une quarantaine d’années qui a décidé de se présenter aux législatives pour tenter de changer les choses dans son pays, pour que les protestations de 2019 n’aient pas servi à rien.

« Durant le mouvement de protestation, 800 personnes ont été tuées, plus de 25 000 ont été blessées. Je pense que l’un des objectifs de notre mouvement était de faire changer les choses. »

 Fournir du travail aux jeunes, lutter contre la corruption, il faut répondre aux demandes des jeunes mais pour cela, tout le monde doit voter, selon Ali Aqil : « Les Irakiens doivent réaliser qu’une large participation fera la différence. Il est possible de chasser quelques-unes des personnalités corrompues. Peut-être que le changement ne se fera pas entièrement comme nous l’espérons, mais ce serait un premier pas dans la bonne direction. »

Ali Aqil fait partie d’un nouveau collectif pour le changement, hors des partis traditionnels, même s’il admet être soutenu par un ancien ministre. Il lui reste maintenant à convaincre les électeurs.


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