L'Allemagne et le Danemark rapatrient des femmes et des enfants de jihadistes
« Les enfants ne sont pas responsables de leur situation », a affirmé le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas. Cette vaste opération humanitaire réalisée avec le soutien logistique de l'armée américaine est la plus importante opération de ce type menée par les autorités allemandes depuis 2019. Elle s'est soldée par l'arrestation d'au moins six femmes à leur arrivée à leur descente d'avion à Francfort.
Le parquet fédéral allemand, compétent notamment en matière de terrorisme, a indiqué qu'elles étaient « fortement soupçonnées d'appartenance à une organisation terroriste à l'étranger ». Parallèlement Copenhague a également arrêté trois des femmes à leur arrivée au Danemark, poursuivies pour « promotion d'activités terroristes » et « entrée et résidence dans une zone de conflit ».
L'une d'entre elles avait rejoint la Syrie en décembre 2014 avec sa fille, contre la volonté de son père. Auparavant elle avait déjà organisé le recrutement et le départ en Syrie d'une adolescente de 16 ans. Une fois en Syrie, elle a épousé « au moins six membres de l'EI les uns après les autres », selon le parquet allemand, précisant qu'elle montrait à son enfant des vidéos d'exécutions de l'organisation jihadiste.
Tous étaient détenus dans le camp de Roj (Nord-Est de la Syrie), sous contrôle kurde.
L'ONG Save the Children a salué le retour de ces enfants, mais déploré que cinq autres petits originaires du Danemark restent encore en Syrie, leurs mères ayant été déchues de leur nationalité.