Face à « une stratégie agressive de la Chine », le Sénat veut protéger l’enseignement supérieur français
Le rapport pointe clairement l’action la plus menaçante à l’heure actuelle : la Chine. La République populaire de Chine déploie en effet une « stratégie particulièrement structurée » pour imposer un « narratif » d’Etat, mais la Russie, la Turquie ou des pays du golfe Persique commencent aussi à déployer de telles stratégies. En témoigne l’attitude de l’ambassadeur de Chine à l’égard du chercheur Antoine Bondaz (lire notre article). Des dispositifs existent pour protéger le « patrimoine scientifique et technique de la Nation » (PPST), en mettant en place notamment un réseau de fonctionnaires sécurité défense (FSD) animé par un haut fonctionnaire de défense et de sécurité (HFSD).
Ainsi le dispositif de « zone à régime restrictif » (ZRR) permet à un laboratoire de sécuriser et restreindre l’accès à ses données. Mais ce genre de dispositifs est centré sur les sciences dites « dures » et à fort intérêt stratégique, économique ou militaire. Pour les sciences humaines et sociales, la protection de l’intégrité scientifique est une « zone grise » qui autorise des interférences et des ingérences de puissances étrangères qui mettent « des moyens humains, matériels et financiers considérables. »