Publié par CEMO Centre - Paris
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Face à « une stratégie agressive de la Chine », le Sénat veut protéger l’enseignement supérieur français

mardi 05/octobre/2021 - 05:30
La Reference
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Public Sénat : C’est une véritable « vulnérabilité française » qu’a identifié la mission d’information sénatoriale sur les influences étrangères extra-européenne dans les universités. Celle-ci est d’abord liée aux rémunérations faibles ainsi qu’aux conditions de travail difficiles dans l’enseignement supérieur français. Ensuite, l’autonomie administrative d’établissements d’enseignement supérieur et une culture d’ouverture sur l’international rend l’enseignement supérieur français particulièrement sujet à une « menace bien réelle » pour le rapporteur RDPI (LREM) de la mission d’information, André Gattolin.

Le rapport pointe clairement l’action la plus menaçante à l’heure actuelle : la Chine. La République populaire de Chine déploie en effet une « stratégie particulièrement structurée » pour imposer un « narratif » d’Etat, mais la Russie, la Turquie ou des pays du golfe Persique commencent aussi à déployer de telles stratégies. En témoigne l’attitude de l’ambassadeur de Chine à l’égard du chercheur Antoine Bondaz (lire notre article). Des dispositifs existent pour protéger le « patrimoine scientifique et technique de la Nation » (PPST), en mettant en place notamment un réseau de fonctionnaires sécurité défense (FSD) animé par un haut fonctionnaire de défense et de sécurité (HFSD).

Ainsi le dispositif de « zone à régime restrictif » (ZRR) permet à un laboratoire de sécuriser et restreindre l’accès à ses données. Mais ce genre de dispositifs est centré sur les sciences dites « dures » et à fort intérêt stratégique, économique ou militaire. Pour les sciences humaines et sociales, la protection de l’intégrité scientifique est une « zone grise » qui autorise des interférences et des ingérences de puissances étrangères qui mettent « des moyens humains, matériels et financiers considérables. »

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