Publié par CEMO Centre - Paris
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Mali: premières réactions politiques aux propos du président français

samedi 02/octobre/2021 - 07:27
La Reference
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RFI : Au Mali, les réactions aux propos peu amènes du président Macron, jeudi, à l'encontre des autorités de transition et notamment du Premier ministre Choguel Maïga. Les partis M5-RFP et le parti Yelema réagissent sur RFI mais du côté des autorités de Bamako, silence radio alors que sur le terrain, la coopération avec Paris se poursuit.

Au Mali, les propos virulents et peu diplomatiques d'Emmanuel Macron font réagir. Après les accusations, samedi dernier à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, du Premier ministre de transition Choguel Maïga d'un « abandon en plein vol » de son pays par la France, le président français a notamment parlé jeudi soir « d'une honte, qui déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement », dénonçant un gouvernement peu légitime issu de deux coups d'Etat...

Jeamille Bittar pour le M5-RPF

Pour Jeamille Bittar, le porte-parole du mouvement M5-RFP qui soutient les dirigeants de la transition joint par François Mazet, cette sortie est une « déception » et les Français sont désormais des « ennemis voilés » qui doivent quitter le Mali.

« C’est le néo-colonialisme qui continue. Les Maliens n’ont pas, aujourd’hui, de visibilité par rapport à cette présence militaire française en République du Mali. Il y a beaucoup de non-dits. Comme la France avait déjà décidé de changer de méthodologie et de changer de stratégie -sans concertation préalable- nous préférons avoir aujourd’hui des mercenaires, que d’avoir des ennemis voilés en amis ».

RFI : Pour vous, on en est là ? Les Français sont devenus des ennemis voilés ?

« Oui, des ennemis voilés. Je ne dis pas le peuple français, les gens français… je parle de la politique française à l’heure actuelle ; nous disons non et nous allons nous assumer jusqu’au bout ! C’est à nous, maintenant, de décider de qui peut rester, qui ne peut pas rester ! Les Français doivent partir. Ils nous ont abandonnés… Nous, nous disons que ce n’est plus à eux de nous dire qu’ils vont partir. Le peuple va demander simplement à ce qu’ils partent ».


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