Poutine et Erdogan s’accordent pour “préserver le statu quo” à Idlib en Syrie
Lors de leur tête-à-tête le
29 septembre à Sotchi, les présidents russe et turc se sont accordés pour
éviter toute escalade incontrôlée dans la dernière région rebelle de Syrie qui
échappe au contrôle du régime de Damas.
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Le 29 septembre à Sotchi,
le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue turc, Recep Tayyip
Erdogan, sont convenus de “préserver le statu quo” dans la région d’Idlib, le dernier bastion rebelle
qui échappe encore au contrôle du régime syrien, a expliqué un officiel turc au site Middle
East Eye.
Et ce, alors que “des signes portent à croire que la Syrie et
la Russie préparent une nouvelle offensive contre les rebelles proturcs” dans cette région du nord-ouest syrien
frontalière de la Turquie, où la tension est montée d’un cran ces dernières
semaines, constate
le New York Times.
Les raids syriens et russes contre des
combattants pro-Ankara se sont en effet intensifiés dans la zone depuis le
début de l’été, même s’il y règne depuis quelques jours “un calme précaire”, écrit
le site syrien Enab
Baladi.
Cette montée des tensions est susceptible de
rompre l’accord de cessez-le-feu signé par la Russie et la Turquie en mars
2020, après des combats entre les deux camps dans la province d’Idlib, qui
avaient “entraîné
Ankara et Moscou près d’une confrontation directe” et “menacé la Turquie d’une nouvelle vague de
réfugiés”, rappelle le
journal britannique.
Feuille de route
“Cette
rencontre de trois heures entre les deux présidents ne s’est pas achevée comme
à l’accoutumée par une conférence de presse ou un communiqué final”, note le journal syrien Al-Watan. De son côté, le quotidien syrien Al-Baas se contente de reproduire les propos du
porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, qui a déclaré qu’Erdogan et
Poutine “ont
réaffirmé leur engagement dans la mise en œuvre des accords en ce qui
concerne l’éviction des éléments terroristes d’Idlib”.
Les deux présidents ont insisté sur la
nécessité de “se
tenir aux accords antérieurs” et “d’épargner à la région d’Idlib des
opérations militaires à grande échelle”, explique le quotidien panarabe Al-Araby
Al-Jadid, dans une volonté d’empêcher un “accroissement des désaccords” qui existent.
Pour sa part, Recep Tayyip Erdogan explique avoir établi une “feuille de route” avec son homologue russe, rapporte le journal panarabe Asharq Al-Awsat. “Le temps est venu de mettre en œuvre une
solution définitive et pérenne en Syrie, et à Idlib en premier lieu”, a-t-il ajouté.
Insuffisant pour Damas, notamment sur un
point précis, indique Al-Araby Al-Jadid :
Le régime
syrien attendait de plus fortes pressions sur la partie turque concernant la
reprise en main des régions d’Idlib où passe l’autoroute M4, vitale pour le régime.”