Les bénéficiaires du terrorisme ou comment Daech a-t-il pu revenir en Syrie
Shaima Hafezy
Le chef d’Etat
major des forces armées américaines, Joseph Danford, a cette semaine que Daech
continue à recruter des combattants en Syrie. Une centaine de combattants
étrangers rejoignent le groupe terroriste tous les mois, à travers la frontière
turque. Le nombre de combattants étrangers rejoignant l’organisation avait
atteint son apogée il y a de trois ans avec 1 500 combattants par mois.
A qui donc profite
la survie de l’Etat islamique en Syrie ? Le conflit syrien se complique avec
notamment l’intervention de l'Iran et du Hezbollah, qui se battent aux côtés du
régime syrien, contre des groupes armés dont Daech. Celle-ci est également
combattue par Washington.
Dans un article publié cette semaine,
l’écrivain Scott Ritter, affirme que jusqu'à récemment, les États-Unis
considéraient Damas comme une menace majeure pour la stabilité régionale, mais
la présence de l'Iran sur le sol syrien va atténuer la volonté de Washington
d’éliminer Daech. « Une partie de l'effort de l'Iran en Syrie est destiné
à combattre Daech, un groupe sunnite formé en Irak après l'invasion américaine,
tandis que les chiites irakiens (dont certains sont redevables envers l’Iran)
ont accédé au pouvoir. Ritter explique que les États-Unis ont jugé acceptable
l'existence de Daech sur le territoire syrien, car ils cherchent à contenir
l'Iran sur le sol syrien. « Daech est toujours présent en Syrie, bien
que l'armée américaine possède les moyens de l'éliminer », concut-il.