Libye: de Khaftar à Saleh, le flou demeure quant aux candidats à la présidentielle de décembre
Tout Libyen voulant se présenter à la
présidentielle devait suspendre ses fonctions dans le secteur public ou l’armée
le jeudi 23 septembre, soit trois mois avant les élections présidentielles du
24 décembre. La veille, Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye,
s’est retiré provisoirement de ses fonctions militaires. Pareil pour Aguila
Saleh mardi, qui s’est retiré de ses fonctions de chef du parlement. Mais
aucune candidature n’a été officialisée pour l’instant.
Si à ce jour, aucune candidature n'a
encore été officialisée, Fathi Bachagha, l'homme fort de l'ouest libyen et
ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement de Fayez al-Sarraj, a annoncé il
y a déjà plusieurs mois son intention de se présenter. Depuis, il s'active
discrètement à la fois en Libye et sur le plan international pour convaincre
qu'il serait le seul capable de « réconcilier les Libyens »,
comme il aime à le répéter.
Khalifa Haftar
en costume civil
Les
Kadhafistes, expriment également leur volonté de revenir sur la scène
politique, et Saif al-Islam Kadhafi, le fils de l’ancien dirigent, n'a pas
caché non plus son désir d’entrer dans la course pour la plus haute fonction.
Quant à l'homme fort de l'est libyen,
le maréchal Khalifa Haftar, il a déjà troqué sa tenue militaire pour un costume
civil depuis quelques semaines et redouble d'activités publiques : aller
saluer les équipes d'un match de football à Benghazi ou encore participer à une
réunion avec des chefs de tribu. Ses proches affirment qu'il se prépare à
annoncer sa candidature, après s'être mis en retrait pour trois mois de ses
fonctions militaires en tant que dirigeant de l’arme nationale libyenne.
Son allié de toujours, le chef
du parlement Aguila Saleh, figure également parmi les noms qui circulent pour
briguer la présidence... ou devenir vice-président, voire le chef du prochain
gouvernement élu.