Crise des sous-marins : la France pouvait-elle anticiper le revirement des Australiens ?
Une mise en garde limpide
S'il n'y a pas eu faille, il y a au moins eu aveuglement. Comment passer à côté des informations parues dans la presse australienne ? Des journalistes spécialistes de la défense ont en effet relayé les préoccupations de leur Premier ministre, à propos de retards dans le programme et de budgets dépassés.
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Les préoccupations sont telles qu'au mois de juin dernier, le plus haut fonctionnaire chargé du dossier évoque un plan B devant une commission du Sénat. Les mots sont clairs : "Il est prudent d'envisager des solutions alternatives si nous ne sommes pas en mesure de poursuivre le projet." Une mise en garde limpide, en bonne et due forme. Pourtant, cela n'allume aucune lumière rouge à l'ambassade de France ou dans les services de renseignements.
L'Australie, un allié fiable peu surveillé ?
Viennent ensuite des signaux faibles qui eux aussi auraient dû alerter. Au premier rang desquels les réponses évasives du Premier ministre australien et ses silences lors de conférences de presse communes. Rien ne semble cependant déclencher de réaction.