Dr Maet à al Bawwaba: 700 milliards de LE, revenus des projets de numérisation
Dr Maet à al Bawwaba: 700 milliards de LE, revenus des projets de numérisation
16%: croissance des revenus souverains… Nous avons réussi à améliorer l’efficacité du recouvrement de l’impôt… et la contribution à l’intégration de l’économie non officielle dans l’économie officielle.
L’Egypte est dans une meilleure situation que de nombreux pays concernant la crise du coronavirus… et tous les produits de base sont disponibles.
Dans tous les pays, les revenus ont diminué et les dépenses augmenté, pour faire face au coronavirus.
Nous cherchons à réaliser le rêve de tous les Egyptiens en fournissant une assurance maladie complète à chaque membre de la famille.
2200 grandes entreprises ont adhéré à la facturation électronique jusqu’à maintenant.
Pas de subventions aux exportations ni de contrats gouvernementaux avec les entreprises qui n’ont pas adhéré à la facturation électronique.
Entretien: Nanji al Sayyed et Mohammad Aql
Le ministre des Finances Dr Mohamed Maet a accordé une interview exclusive à notre confrère al Bawwaba News dans laquelle il a abordé tous les dossiers économiques. Voici la teneur de l’interview:
- Quels sont les dossiers les plus importants qui seront traités dans la période à venir?
- La priorité sera donnée à l’économie nationale, avec ses divers secteurs, et qui progresse de manière positive, malgré la crise du coronavirus que l’on traverse. Ainsi, de nouvelles opportunités d’emplois seront créées, et des revenus pour l’Etat seront engendrés.
- On a appris que vous aviez réalisé les revenus fiscaux souhaités, qui ont dépassé les 700 milliards de livres pour la première fois… Dansquelle mesure ces informations sont-elles correctes?
- Les projets de numérisation du système de l’administration fiscale ont contribué à élever le revenu fiscal à 700 milliards de livres à la fin de l’année fiscale 2020/2021, tandis que les revenus souverains ont atteint une croissance de 16%.
- Comment le ministère a-t-il réussi à réaliser le revenu, malgré la crise du coronavirus, et quelles sont les principales mesures qu’il a prises?
- C’est une grande réussite pour tous les employés de l'administration des impôts. L’intérêt de l’Egypte est que les revenus globaux soient des revenus réels résultant d’une activité économique, de l’amélioration de l’efficacité, de l’élargissement de l’assiette fiscale, et de l’intégration de l’activité économique non officielle dans l’économie officielle, et tous ces facteurs contribueront à l’augmentation des revenus globaux, sans imposer de nouveaux impôts.
- Quels sont les sanctions qui seront imposées aux sociétés qui n’auront pas adhéré à la facturationélectronique?
- On commencera à appliquer les mesures contre ces sociétés à la fin septembre prochain: les subventions aux exportations seront supprimées, et les institutions de l’Etat cesseront d’octroyer des contrats à ces sociétés en infraction, entre autres.
- Le ministère des Finances a-t-il l’intention de proposer à nouveau des obligations en dollars?
- Nous avons proposé au Conseil des ministres l’émission d'obligations en dollars à nouveau, si la situation l’exige, mais aucune date n’a été fixée pour cela, ni aucune valeur précise, car cela se fera en coordination entre le ministère des Finances et la Banque centrale d’Egypte.
- Dans un entretien avec vous il y a cinq ans, vous aviez l’intention de prendre de nouvelles mesures en faveur de l’assurance maladie universelle, et elles ont été effectivement prises… Quelles sont les nouvelles mesures qui seront étudiées pour l’assurance maladie universelle?
- Nous avons un projet ambitieux pour réaliser le rêve de tous les Egyptiens, en fournissant l’assurance maladie universelle à tous les membres de la famille, garantissant des soins de santé de bonne qualité, pour qu’ils ne soient pas obligés de payer leurs frais, et le projet a commencé dans le gouvernorat de Port-Saïd. Et bien qu’on ait fait preuve de prudence, le système a réussi à Port-Saïd, et nous avons commencé à l’appliquer dans le gouvernorat de Louxor, qui est un modèle différent de celui de Port-Saïd, et cela nous encouragera à l’appliquer dans les autres gouvernorats. Cela contribuera à la baisse de la pauvreté et à l’amélioration du niveau de vie.
- Vous aviez une grande étude pour la diminution de la dette publique jusqu’à 70% ou plus, en trois ans. Quels sont les résultats de cette étude?
- Nous avions un plan avant la crise du coronavirus prévoyant en 2023 ou 2024 que la dette publique descende en dessous de 80%, et que le déficit soit en dessous de 5%, et nous avons pris des mesures utiles qui ont permis de faire passer la dette publique de 108% en 2016/2017 à 90% en 2019/2020, et cela devait continuer, mais avec le début de la crise du coronavirus, la situation a changé dans tous les pays du monde. La dette dans tous les pays a augmenté de plus de 20%, ainsi le taux moyen avant le coronavirus était de 79%, mais a dépassé aujourd’hui 100%, car les revenus de tous les pays ont diminué, tandis que leurs dépenses ont augmenté, pour pouvoir faire face à la crise du coronavirus. Le produit national a diminué car de nombreux secteurs ont été impactés, et l’Egypte l’a été également, ses revenus ont diminué et ses dépenses ont augmenté, et de nombreux secteurs comme le tourisme, l’aviation, l’import-export, se sont effondrés.
Le déficit visé cette année était de 6 ou 7%, et on parlait de préserver un excédent de 2%, et on est parvenu à réaliser des résultats positifs, et malgré ces circonstances, notre situation est meilleure que beaucoup de pays, car tous les produits de base sont disponibles.
- Vous avez indiqué dans une précédente rencontre en 2017 que vous avez connu la situation la plus difficile avant le programme de réforme économique, lorsqu’on n’avait pas la capacité de fournir la liquidité pour obtenir les medicaments. Que direz-vous aujourd’hui sur ce dossier?
- Regardez ce qui se passe autour de nous, la vie de tout citoyen dans n’importe quel pays est influencée par les décisions prises par les responsables, et lorsqu’un citoyen va dans une pharmacie et qu’il ne trouve pas les médicaments, cela va produire bien sûr une grave crise, or le citoyen est notre souci majeur, et nous ne voulons pas qu’il devienne incapable de trouver le remède pour lui et ses enfants, et notre mission est de faire en sorte que le citoyen ne se trouve pas dans ce genre de situation.