Sous-marins : "Il faut remettre en question notre appartenance à l'OTAN", estime Bardella
"Les États-Unis défendent leurs intérêts"
Alors que la France souligne la responsabilité des États-Unis dans la rupture de ce contrat, Jordan Bardella reste plus mesuré : "Les États-Unis défendent leurs intérêts et on s'en étonne", s'exclame-t-il. Un "coup dans le dos" comme l'a dénoncé Jean-Yves le Drian, ministre des Affaires étrangères, qui doit réveiller la conscience des Français assure le président du Rassemblement national : "Il faut remettre en question notre appartenance à l'OTAN, assure-t-il sur le plateau du Grand rendez-vous. Et d'ajouter : "Il ne faut pas être naïf, nous avons des intérêts parfois divergents avec les États-Unis et c'est normal."
Comme Marine le Pen, Jordan Bardella prône l'ouverture d'une troisième voix diplomatique. "Les États-Unis restent des partenaires économiques mais arrêtons la naïveté. (…) Nous souhaitons avoir des relations équilibrées avec les États-Unis mais aussi avec la Russie. Tout est dans la notion d'équilibre."
"Redonner à la France les moyens de sa liberté"
"Cela fait 20 ans que nous suivons à la lettre les États-Unis", s'inquiète Jordan Bardella qui ne voit dans les évènements de la dernière semaine, qu'une preuve supplémentaire de prendre des distances avec Washington. "La France s'est engagée (auprès des Américains, ndlr) dans des guerres, pour des intérêts qui n'étaient pas les nôtres (…). Je vois aujourd'hui par contre que la France est seule au Sahel", explique-t-il.
"Emmanuel Macron a eu raison de dire que l'OTAN était en état de mort cérébrale", reconnait-il avant d'ajouter : "Il faut en tirer des conclusions. Il faut redonner à la France ses moyens de liberté et de défense en quittant notamment l'OTAN".