Les Frères musulmans placent leur espoir en l’administration Biden
dimanche 12/septembre/2021 - 09:24
Les groupes de l’islam politique considèrent que l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche est une nouvelle opportunité d’exécuter leurs projets dans la région du Moyen-Orient et dans le sud-est asiatique, et l’organisation internationale des Frères musulmans ne fait pas exception.
Le secrétaire général de l’Union internationale des ulémas musulmans Ali al-Qardaghi a exprimé son estime pour ce qu’il a appelé “l’aspect religieux” dans la personnalité de Biden.
Il a écrit le 21 janvier dernier sur sa page Facebook: “En Amérique, le président Biden
commence son mandat par une messe et prête serment sur la Bible”. Et de poursuivre: “Pourquoi les laïcs dans nos pays arabes et musulmans imitent-ils les athées et ceux qui s’en prennent à la croyance islamique, sans respecter l’identité des peoples?”
Ces éloges du christianisme de Biden interviennent dans le context d’un intérêt particulier des cadres du groupe des Frères musulmans pour l’investiture du nouveau président.
Les analystes considèrent que l’accueil favorable réservé par les Frères au nouveau président est un moyen pour eux de renforcer les relations qu’ils ont essayé de construire durant la dernière campagne électorale, avec les partisans du nouveau président. D’autre part, les associations islamiques proches des Frères ont contribué à pousser les membres de la communauté musulmane à voter pour Biden.
Cependant, l’expert des mouvements islamistes Kamal Habib affirme qu’il est peu probable que le groupe obtienne un soutien américain dans ses tentatives de revenir sur le devant de la scène politique.
Les analystes affirment d’autre part que l’administration Biden ne pourra revenir à la case départ en pariant sur le groupe des Frères musulmans, et que la position de l’administration précédente n’est pas liée à Trump personnellement, mais s’inscrit dans une politique américaine visant à cesser le soutien au groupe et qui avait commencer lors de la présidence d’Obama.