Merkel en campagne pour tenter de sauver son camp de la débâcle
Devant les députés du Bundestag pour la dernière fois réunis en séance plénière, la dirigeante a insisté sur le fait que "la meilleure voie" pour l'Allemagne était "un gouvernement dirigé par Armin Laschet comme chancelier".
"Car son gouvernement sera marqué par la stabilité, la fiabilité et la modération et c'est ce dont l'Allemagne a besoin", a-t-elle justifié au cours d'un discours à forte connotation électorale.
Angela Merkel est longtemps restée en retrait de cette campagne électorale alors qu'elle a décidé de longue date de passer la main à l'issue de son quatrième mandat.
- Sondages désastreux -
Plusieurs figures de son camp conservateur l'appelaient à davantage s'impliquer alors que les sondages désastreux s'enchaînent pour l'Union CDU/CSU qui pourrait subir une gifle historique lors des élections législatives du 26 septembre.
Passant à l'offensive dans la dernière ligne droite, elle s'efforce de mettre son inaltérable popularité au service d'un Armin Laschet embourbé dans les difficultés.
L'Union chrétienne-démocrate (CDU) et son alliée bavaroise de la CSU sont en chute libre depuis l'été.
Un sondage pour la chaîne RTL, publié mardi, les place même pour la première fois sous la barre des 20%, à 19%, dans les intentions de vote.
Du jamais vu au niveau fédéral pour un parti qui a largement dominé la vie politique d'après-guerre et qui caracolait encore à 30% des intentions de vote en début d'année.
Les conservateurs, qui avaient obtenu 32,9% des suffrages en 2017, sont désormais largement devancés par le Parti social-démocrate (SPD) longtemps à la traîne, mais qui recueille entre 25% et 27% des intentions de vote.