Pour son soutien à la faction du Sultan Mourad: les Etats-Unis inscrivent la Turquie sur la liste des pays impliqués dans l’enrôlement des enfants
C’est la première fois que les Etats-Unis inscrivent un membre de l’Otan sur la liste des pays impliqués dans l’enrôlement des enfants, une mesure de nature à augmenter la tension entre Ankara et Washington.
Le ministère américain des Affaires étrangères a publié un rapport sous le titre “Le trafic d’êtres humains en 2021” qui affirme que la Turquie présente un soutien important à la faction du Sultan Mourad, faction de l’opposition syrienne soutenue par Ankara et ayant enrôlé des enfants comme combattants.
Par ailleurs, un haut responsable du ministère a mentionné l’utilisation d’enfants comme soldats en Libye, affirmant que Washington espérait coopérer avec Ankara pour régler ce problème.
L’administration américaine a déterminé 17 pays ne faisant pas assez d’efforts pour combattre le trafic d’êtres humains, et les a menacés de sanctions possibles.
Elle a aussi indiqué nombre d’alliés des Etats-Unis comme Israël, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Portugal et la Turquie, comme ayant renoncé à leurs efforts dans ce domaine. Le rapport, qui couvre 188 pays, indique aussi que la propagation du coronavirus a atteint des millions de gens, et en a exposé des millions d’autres au danger de l’exploitation, en détournant certains gouvernements des efforts visant à arrêter le trafic d’être humains.
Le rapport a classé aussi 17 pays au niveau 3 pour leur échec à respecter les critères de base visant à arrêter ce que le secrétaire d’Etat américain a appelé “le cercle inhumain de la discrimination et de l’injustice”.
Notons que la Turquie a exécuté trois opérations transfrontalières en Syrie contre Daech et un groupe kurde armé soutenu par les Etats-Unis, en utilisant de façon
répétée de factions de combattants syriens à côté de ses forces.
Quant aux Nations unies, elles ont demandé à la Turquie de mettre un terme aux actes de ces factions qu’elles accusent d’attaquer les civils et de mener des opérations d’enlèvement et de pillage.