Afghanistan: les menaces terroristes avaient été pointées par plusieurs pays occidentaux
Alors que l'aéroport de Kaboul a été touché ce jeudi par plusieurs explosions, la menace terroriste avait été pointée ces dernières heures. Plusieurs pays occidentaux avaient ainsi appelé leurs ressortissants à s'éloigner au plus vite des lieux, alors que les milliers d'Afghans qui s'y massent toujours jeudi pour fuir leur pays n'ont plus beaucoup de temps devant eux pour être évacués.
A l'approche de la date-butoir fixée par les États-Unis pour leur retrait d'Afghanistan, le 31 août, plusieurs pays ont annoncé jeudi qu'ils avaient mis fin aux vols d'évacuation ou s'apprêtaient à le faire.
Dans la nuit, les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni avaient émis simultanément des mises en garde très précises et presque identiques sur les conditions de sécurité à l'aéroport.
Les personnes "se trouvant actuellement aux entrées Abbey, Est et Nord devraient partir immédiatement", a indiqué le département d'État américain, invoquant des "menaces sécuritaires".
Menace "très sérieuse" et "imminente"
La diplomatie australienne a parlé d'une "menace très élevée d'attentat terroriste". Et Londres a appelé ses ressortissants se trouvant près de l'aéroport à le quitter "pour un endroit sûr" en attendant "d'autres instructions, ou pour ceux qui peuvent partir d'Afghanistan par d'autres moyens, à le faire "immédiatement".
Aucune précision sur la nature de la menace n'a été apportée dans ces avis, mais le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a expliqué que la situation s'était "fortement dégradée" mercredi à l'aéroport et que plusieurs pays avaient évoqué la possibilité d'un attentat suicide.
Le secrétaire d'État britannique chargé des forces armées, James Heappey, a pour sa part évoqué une menace "très sérieuse" et "imminente".
Ces avertissements sont intervenus après que le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a assuré que les talibans s'étaient engagés à laisser partir les Américains et les Afghans à risque se trouvant encore dans le pays après la date-butoir du 31 août. L'Allemagne a précisé avoir eu l'assurance qu'ils pourraient prendre des vols commerciaux.