Publié par CEMO Centre - Paris
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Afghanistan : quatre questions après la confirmation du retrait des Américains au 31 août

mercredi 25/août/2021 - 04:22
La Reference
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Europe1 : Après plus de cinq heures de retard, Joe Biden est apparu à la Maison-Blanche pour son allocution sur la situation afghane. Le président américain a alors affirmé que les Etats-Unis se retireraient d'Afghanistandès le 31 août prochain. Plusieurs pays européens avaient pourtant affirmé quelques heures plus tôt, lors d'un G7 virtuel, que les évacuations des ressortissants et des réfugiés afghans ne pourraient pas être terminées en une semaine. Et la présence américaine est essentielle au bon déroulement des évacuations : les militaires sécurisent l'aéroport de Kaboul. Confronté à un ultimatum des talibans, Joe Biden a fait fi de ses alliés d'outre-Atlantique. Europe 1 décrypte cette décision américaine lourde de conséquences. 

Qui a choisi la date du 31 août ? 

Le 46e président des Etats-Unis avait lui-même fixé cette date du 31 août pour le retrait total des forces étrangères, après avoir dans un premier temps évoqué l'échéance fortement symbolique du 11 septembre, vingtième anniversaire des attentats de 2001 à New York et Washington. 

"Nous sommes actuellement sur la voie de terminer d'ici le 31 août" la "mission" visant à "évacuer les gens aussi efficacement et sûrement que possible", a déclaré Joe Biden. Mais le respect de ce délai "dépend" de la coopération des talibans pour "permettre l'accès à l'aéroport" des candidats au départ, a-t-il prévenu, les mettant en garde contre toute "entrave" à ces opérations difficiles.

Joe Biden a ainsi précisé avoir "demandé au Pentagone et au département d'Etat des plans d'urgence pour ajuster le calendrier si cela devait être nécessaire". 

Avant l'annonce du président américain, les talibans avaient énergiquement répété leur opposition "ferme" à toute extension des évacuations au-delà du 31 août, présentée la veille comme une "ligne rouge". Lors d'une conférence de presse, le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a sermonné les Occidentaux, accusé de vider le pays de ses forces vives en évacuant les Afghans qui ont travaillé avec eux, souvent parmi les plus qualifiés. "Nous leur demandons d'arrêter cela. Ce pays a besoin de son expertise", a-t-il insisté.

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