Instrumentalisation d'outils locaux : Le Qatar tente de reproduire les Frères musulmans au Soudan
lundi 16/août/2021 - 01:18
L'État du Qatar a eu recours à des méthodes indirectes pour reproduire à nouveau le système des Frères musulmans au Soudan, où il instrumentalise ses outils locaux pour perturber l'autorité de transition dans le pays, en ajoutant ces mesures aux jeux de Doha pour contrôler Khartoum.
Doha utilise la propagande dirigée à travers ses outils médiatiques pour créer un sentiment hostile contre le camp arabe de modération (Égypte, Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Bahreïn), pour ébranler l'opinion publique contre le gouvernement et le dépeindre comme s'écartant du chemin de la révolution, selon des experts politiques.
Le Qatar adopte le procédé de la campagne dirigée pour intervenir au Soudan. Cela comprenait également la fourniture de fonds aux cadres affiliés au régime de Béchir, par le biais du Bureau de Salam du Darfour avant sa fermeture afin de relancer la situation. Ce conseil était dirigé par toutes les personnalités ayant une relation avérée avec le Qatar.
En août 2019, le Conseil militaire a décidé de dissoudre le Bureau de Salam du Darfour et de libérer son président, Majdi Khalafallah, dans le contexte de la Déclaration de Doha, selon laquelle il aurait versé 800 millions de dollars audit Bureau, prétendument pour soutenir les efforts de reconstruction dans la région du Darfour.
Des éléments de la confrérie tels qu'Amin Hassan Omar, Majdi Khalaf Allah, Majzoub al-Khalifa et d'autres qui ont tenté de se rapprocher de Doha, ont été punis pour la présidence, étant donné la relation étroite qui relie les deux idéologiquement et idéologiquement.
La région du Darfour, située au sud du Soudan, près de l'État du Kordofan, est témoin d'un conflit armé depuis février 2003, entre deux groupes rebelles, le Mouvement de libération du Soudan et le Mouvement pour la justice et l'égalité, d'une part, et le gouvernement soudanais, d'autre part, sous prétexte que Khartoum persécute les résidents non arabes de la région.
Après l'intensification de la crise, des initiatives ont vu le jour pour former des comités de communication entre les deux parties, et le gouvernement soudanais a cherché à le faire afin de préserver sa présence.