Le djihad électronique entre Daech et les Etats-Unis
Les organisations terroristes ont voulu exploiter tous les outils disponibles pour diffuser leurs idées, puis recruter davantage de combattants, et les
moyens technologiques ont été à la tête de ces outils, malgré l’opposition des grandes puissances comme les Etats-Unis à cette évolution.
C’est ainsi qu’une étude sous le titre “le djihad électronique: étude de l’organisation Daech et stratégie des Etats-Unis pour l’affronter” a été réalisée par Inji Mohammad dans la revue de la Faculté d’économie et de sciences politiques de l’Université du Caire, publiée en avril 2021.
L’auteur considère que Daech a exploité l’espace électronique et les plateformes numériques diverses de façon professionnelle.
L’étude indique que la supériorité médiatique de Daech réside dans le fait qu’elle considère les médias comme un autre champ de bataille, et que ces plateformes électroniques sont une source de pouvoir et de force, et parmi les plateformes les plus importantes diffusant les informations de Daech figurent Afaq, al Furqan, al Achhad, al Waad, al Battar, et autres.
L’étude explique que l’analyse du contenu médiatique de Daech montre que l’organisation s’appuie sur deux types de messages adressés au public, pour s’adapter à la cible: les messages positifs rassurants et les messages violents intimidants.
Et avec ce développement important dans l’exploitation par Daech des moyens technologiques, les pays ont cherché à affronter cet état de fait et à leur tête le ministère américain de la Défense, qui a tenté d’intégrer les opérations électroniques aux capacités militaires traditionnelles et à la planification stratégique des opérations militaires. Il a ainsi formé des équipes électroniques complètes à commandement regional à l’intérieur et à l’extérieur des Etats-Unis, en exploitant le Patriot Act promulgué en 2001 suite aux attaques du 11 septembre.
L’étude conclut que la guerre contre Daech a poussé le Pentagone à mobilis
commencer “les opérations pluridisciplinaires” dans le but d’intégrer les opérations électroniques aux autres opérations militaires.