L'engouement pour l'hydrogène ne durera peut-être pas
mardi 10/août/2021 - 08:59
Slate : Tout le monde en fait, mais qui en demande vraiment? L'hydrogène est le serpent de mer des énergies renouvelables. Si elle est loin d'être sans critique légitime, la pile à dihydrogène est présentée par ses thuriféraires comme l'un des meilleurs moyens de produire une énergie abondante aux impacts environnementaux limités. Des géants de l'énergie comme EDF ou Air Liquide aux constructeurs automobiles en passant par des start-up dédiées, un certain nombre d'acteurs publics comme privés œuvrent à trouver à l'hydrogène des applications concrètes, tout en augmentant sa production. Seulement, alors que toute une économie se développe autour de cette technologie, dans la réalité, pour l'instant, personne n'en veut vraiment. Malgré les progrès théoriques de la pile à dihydrogène (moins lourde, plus rapide à recharger), ils s'avèrent beaucoup moins rapides que ceux des batteries lithium-ion –ou de leurs éventuelles remplaçantes. General Motors, Volkswagen et Mercedes, notamment: parmi les constructeurs ayant tenté de concevoir des voitures à hydrogène, certains ont abandonné cette piste afin de se recentrer sur l'électrique. Qui en veut? Les batteries dominent ainsi le domaine des transports où il ne reste plus grand-chose à conquérir, mis à part les trains roulant au diesel. Et encore: ces derniers peuvent être convertis en engins électriques, et, si la transformation nécessite de lourds investissements initiaux en matière d'infrastructure, elle permet de se passer totalement de carburant et constitue peut-être un meilleur choix à long terme. Selon Ars Technica, c'est du côté de l'industrie que l'hydrogène pourrait trouver son usage. Seulement, les énergies fossiles sont encore largement plus compétitives financièrement.