Washington veut frapper le régime du Bélarus au portefeuille
Un an après l'élection qu'il juge "frauduleuse" du président du Bélarus, et qui a été suivie d'une vague de répression contre l'opposition bélarusse, Joe Biden a signé un décret qui durcit le régime de sanctions américaines en vigueur depuis 2006, en l'élargissant à plusieurs secteurs-clés de l'économie de ce pays frontalier de la Russie.
En plus d'une longue liste de responsables officiels, il s'agit de viser les sociétés et les hommes d'affaires qui fonctionnent comme des "portefeuilles" du régime, a précisé pour sa part la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, dans un communiqué distinct.
"Les actions du régime de Loukachenko sont une tentative illégale de garder le pouvoir à tout prix", a déclaré le président américain, ajoutant: "Nous sommes aux côtés du peuple bélarusse qui revendique courageusement la démocratie."
L'annonce américaine intervient peu après la conférence de presse annuelle du président bélarusse, qui a proclamé une fois de plus sa victoire lors d'un scrutin "totalement transparent" face à une opposition qui préparait un "coup d'Etat".
Mettant directement en application ce nouveau décret présidentiel, le département américain du Trésor a détaillé une volée de sanctions contre des entreprises, personnalités et entités du Bélarus.
Il a identifié celles susceptibles à la fois de favoriser l'enrichissement presonnel du président bélarusse et de financer son régime, en échange de faveurs diverses (ristournes fiscales, monopoles sur certains marchés etc).
- Comité olympique -
Parmi elles, le Comité national olympique du Bélarus. L'institution est visée peu après que la sprinteuse Krystsina Tsimanouskaya a dit avoir été victime d'une tentative de rapatriement forcé des Jeux olympiques de Tokyo, pour avoir critiqué des responsables sportifs de son pays.