Les élections présidentielles iraniennes: affrontements entre les candidats
Le débat autour des élections présidentielles iraniennes le 18 juin s’est intensifié suite à l’élimination par le Conseil de protection de la constitution de la plupart des candidats, pour n’en garder que sept.
Pourtant, le guide de la révolution Ali Khamenei a surprise tout le monde en déclarant: “je demande au Conseil de protection de la constitution d’indemniser certains candidats qui ont été lésés en les considérant comme inaptes à présenter leur candidature”.
Cependant, Mahdi Fada’ili, membre du bureau d’information du Guide suprême a écarté tout changement dans la liste des candidats actuels.
Le 25 mai dernier, le ministère iranien de l’Intérieur a annoncé que le Conseil de protection de la constitution avait autorisé sept candidats à participer aux élections: Ibrahim Raissi, Said Jalili, Mouhsen Rida’I, Ali Rida Zakani, et Qadi Zadeh Hachemi de l’aile conservatrice, et Abdel Nasser Hamti et Muhsin Mahr Ali Zadeh parmi les modérés.
Les candidats ont échangé les critiques lors de la rencontre télévisée qui les a réunis le 5 juin, dans le cadre des difficultés économiques que connaît le pays, à cause des sanctions américaines imposées depuis 2018.
Alors que les candidats conservateurs ont critiqué les performances du président sortant Hassan Rouhani, le candidat modéré et ex-président de la Banque central Abdel Nasser Hamti a rejeté la responsabilité des tensions avec l’Occident sur les conservateurs, affirmant
que c’était la cause de la dégradation économique.
De son côté, l’ex-chef des Gardiens de la révolution Mohsin Rida’I a accusé, lors d’un débat télévisé de trois heures, son concurrent Abdel Nasser Hamti de soumission totale aux sanctions américaines, l’accusant de trahison.