Publié par CEMO Centre - Paris
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La stratégie du ‘’pétrole stocké’’…le moyen de l’Iran pour contourner les sanctions américaines

mercredi 17/octobre/2018 - 09:12
La Reference
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Sheymaa Hifzi

La Corée du Sud a rejoint les pays ayant arrêté l’importation du pétrole iranien en réponse à la demande des États-Unis dans le cadre des sanctions qu’ils ont imposées à l’Iran.

Alors que le nombre des pays boycottant le pétrole iranien ne cesse d’augmenter depuis le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire, l’Iran prétend que son économie y résistera encore grâce aux mesures palliatives qu’il met en place.

Après la mise en pratique de la première partie des sanctions en août dernier, les pays importateurs du pétrole iranien réajustent leurs situations avant l’entrée en vigueur de la seconde partie des sanctions qui concerne l’énergie, en novembre prochain. Ce qui place l’Iran face aux défis économiques majeurs et des protestations internes multiples en plus de la déplétion des finances publiques.

Alors que les pays comme la Malaisie et le Japon suspendent clairement leurs importations de pétrole iranien, d’autres  comme l’Inde, se contentent de les diminuer alors que la Chine et la Turquie affirment continuer leurs transactions avec l’Iran. La Turquie dans le cadre de l’approvisionnement à long terme en vigueur jusqu’en 2026, et la Chine en stipulant que ses relations avec Téhéran sont transparentes et légales et n’a pas d’ordre à recevoir d’une quelconque puissance. L’achat du pétrole iranien par Pékin a triplé en une décennie passant de 250 mille barils à 767 milles barils par jour.

Les sanctions américaines et la baisse de ses réserves ont provoqué la plus hausse augmentation du prix du baril depuis 4 ans, et d’après les experts le prix du baril pourra dépasser la barre de cent dollars au début de l’année 2019.

Le Vice-président iranien affirme que l’Iran a pu trouver de nouveaux partenaires pour acheter son pétrole à moindre prix et qu’il  stockera son pétrole dans des citernes géantes dans le golfe arabique.

C’est une stratégie pour contourner les sanctions et vendre le pétrole en catimini.

Toutefois, les observateurs  estiment que ces mesures ne sont pas suffisantes pour se débarrasser de l’impact des sanctions américaines.

Apres l’annulation du système de pistage par l’Opec, la destination de plus de 200 milles barils iraniens ne sera plus connue.

Quoi que l’Iran fasse, son économie souffrira certainement des sanctions américaines quand on sait que ses exportations vers l’Europe ont d’ores et déjà baissé de 45%.

Selon le FMI, en 2016 le PIB iranien avait augmenté de 12% garce à la levée des sanctions, mais avec leur retour, le développement économique est de 3.5% seulement.

 

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