Restitution à l’Irak de 17 000 antiquités pillées après l’invasion américaine
dimanche 01/août/2021 - 01:15
Le Premier ministre irakien, Moustafa Al-Kazimi, est revenu de sa visite aux États-Unis avec des milliers de pièces datant de l’époque mésopotamienne et dérobées en Irak après 2003. Une tablette d’une grande valeur devrait suivre.
Il s’agit tout simplement de “la plus importante restitution de pièces archéologiques” à l’Irak depuis l’invasion américaine du pays en 2003, titre le quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadid.
À son retour à Bagdad de sa visite à Washington fin juillet, le Premier ministre irakien, Moustafa Al-Kazimi, est revenu avec dans son escarcelle un trésor archéologique de plus de 17 000 artefacts dont des “tablettes d’argile et des sceaux” datant de l’ère mésopotamienne, note le New York Times.
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Une restitution mise en scène en grande pompe par les autorités irakiennes qui ont présenté une grande partie de ces objets à la presse, dont au média kurde irakien Rudaw qui publie des photos de plusieurs de ces pièces.
Sur les 17 000 pièces restituées, environ 12 000 proviennent du musée de la Bible à Washington, et 5 000 étaient en possession de l’université Cornell, indique le New York Times.
La tablette du rêve de Gilgamesh
Depuis l’invasion de l’Irak et la chute de Saddam Hussein, des milliers d’antiquités ont été pillées, et nombre d’entre elles “se sont retrouvées dans des musées et des collections privées aux États-Unis”, explique le Washington Post.
Parmi ces antiquités, il y a une tablette “vieille d’environ 3 500 ans” dite du “rêve de Gilgamesh”, du nom d’une des principales figures de la mythologie mésopotamienne. Sur cette tablette, un texte sumérien racontant l’un des épisodes de l’Épopée de Gilgamesh “considérée comme l’une des plus anciennes œuvres littéraires” de l’histoire, raconte le journal irakien Az-Zaman.
Cette pièce d’une très grande valeur sera restituée à l’Irak dans les prochaines semaines. Son parcours est éloquent. Aux mains d’un antiquaire jordanien installé à Londres, l’artefact est acheté en 2003 par un marchand d’art américain. Expédié aux États-Unis, il change de propriétaire à plusieurs reprises avant d’être vendue en 2014 à plus d’un million de dollars au milliardaire évangélique David Green, fondateur du musée de la Bible. Mais des doutes sur la provenance de l’objet apparaissent. Il est alors saisi par la justice en 2019 et est définitivement confisqué en juillet.
Il s’agit tout simplement de “la plus importante restitution de pièces archéologiques” à l’Irak depuis l’invasion américaine du pays en 2003, titre le quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadid.
À son retour à Bagdad de sa visite à Washington fin juillet, le Premier ministre irakien, Moustafa Al-Kazimi, est revenu avec dans son escarcelle un trésor archéologique de plus de 17 000 artefacts dont des “tablettes d’argile et des sceaux” datant de l’ère mésopotamienne, note le New York Times.
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Sur les 17 000 pièces restituées, environ 12 000 proviennent du musée de la Bible à Washington, et 5 000 étaient en possession de l’université Cornell, indique le New York Times.
La tablette du rêve de Gilgamesh
Depuis l’invasion de l’Irak et la chute de Saddam Hussein, des milliers d’antiquités ont été pillées, et nombre d’entre elles “se sont retrouvées dans des musées et des collections privées aux États-Unis”, explique le Washington Post.
Parmi ces antiquités, il y a une tablette “vieille d’environ 3 500 ans” dite du “rêve de Gilgamesh”, du nom d’une des principales figures de la mythologie mésopotamienne. Sur cette tablette, un texte sumérien racontant l’un des épisodes de l’Épopée de Gilgamesh “considérée comme l’une des plus anciennes œuvres littéraires” de l’histoire, raconte le journal irakien Az-Zaman.
Cette pièce d’une très grande valeur sera restituée à l’Irak dans les prochaines semaines. Son parcours est éloquent. Aux mains d’un antiquaire jordanien installé à Londres, l’artefact est acheté en 2003 par un marchand d’art américain. Expédié aux États-Unis, il change de propriétaire à plusieurs reprises avant d’être vendue en 2014 à plus d’un million de dollars au milliardaire évangélique David Green, fondateur du musée de la Bible. Mais des doutes sur la provenance de l’objet apparaissent. Il est alors saisi par la justice en 2019 et est définitivement confisqué en juillet.