Abdelrahim Ali sur Facebook: Tout ce qui se passe en Tunisie un résultat normal après l’arrivée des Frères musulmans au pouvoir
Le journaliste Abdel Rahim Ali, PDG et rédacteur en chef de « Al-Bawaba News » et président du Centre d'études du Moyen-Orient à Paris (CEMO), a commenté ce qui se passe en Tunisie, en déclarant : « Ce qui se passe en Tunisie est un résultat normal qui se répétera dans tout pays dans lequel la Confrérie exerce son emprise pendant une période qui peut être longue ou courte.
Et Ali de poursuivre sur sa page officielle sur le site de réseau social «Facebook» : « Cela s'est passé en Égypte le 30 juin 2013, et cela se passe aujourd'hui en Tunisie et se reproduira dans n'importe quel pays où ils prendront le pouvoir Les Frères ne cherche pas à gouverner selon les valeurs de la démocratie, mais ils recherchent toujours l'autorité qui sème la haine parmi les rangs des peuples et donc leur révolution.
A noter qu’après une journée de manifestations de Tunisiens exaspérés par leurs dirigeants, dimanche, le président Kaïs Saïed a précisé dans la soirée qu'il gelait les travaux du Parlement et qu'il démettait de ses fonctions le chef du gouvernement Hichem Mechichi.
Le président tunisien Kaïs Saïed a congédié dimanche le gouvernement et gelé les activités du Parlement, amplifiant de manière spectaculaire la crise politique dans le pays, alors que l'opposition a dénoncé un coup d'Etat.
Ces décisions ont été annoncées à l'issue d'une journée marquée par des manifestations violentes dans plusieurs villes pour demander la démission du gouvernement, les contestataires ayant particulièrement ciblé le parti islamiste modéré Ennahda.
D’après Reuters, Kaïs Saïed a indiqué qu'il exercerait le pouvoir exécutif avec l'aide d'un nouveau Premier ministre, alors que la Constitution de 2014 prévoit une répartition des pouvoirs entre le chef de l'Etat, le chef du gouvernement et le Parlement.
"Nombreux sont ceux qui ont été trompés par l'hypocrisie, la trahison et le vol des droits de la population", a dit le président tunisien, en référence au système démocratique instauré après la révolution de 2011 qui a garanti de nouvelles libertés mais sans apporter de prospérité économique.
"Je préviens quiconque pensant recourir aux armes (...) et quiconque tirera un coup de feu, les forces armées répondront avec des balles", a-t-il ajouté dans un communiqué relayant par la presse officielle.
"Selon la Constitution, j'ai pris des décisions que nécessite la situation afin de sauver la Tunisie, l'État et le peuple tunisien", a déclaré Kaïs Saïed à l'issue d'une réunion d'urgence au Palais de Carthage avec des responsables des forces de sécurité. "Nous traversons des moments très délicats dans l'histoire de la Tunisie", a-t-il ajouté. "Le président se chargera du pouvoir exécutif avec l'aide d'un gouvernement dont le président sera désigné par le chef de l'État", a-t-il précisé.
En fait, le pays est confronté à une crise sanitaire doublée d'une crise politique. Plusieurs milliers de Tunisiens ont manifesté dimanche pour réclamer «la dissolution du Parlement».