Manifestations contre le pass sanitaire en Italie
"Liberté!" et "Non à la dictature", scandaient les manifestants depuis Naples dans le sud, à Turin dans le nord, tandis qu'à Milan, ils criaient, sous une pluie battante, "Non au pass sanitaire!".
La grande majorité d'entre eux ne portaient pas de masque.
L'Italie va introduire le 6 août un pass sanitaire obligatoire pour accéder aux lieux fermés comme les bars et restaurants, mais également les piscines, les salles de sport, les musées, les cinémas et les théâtres ainsi que les salles de jeux.
Le pass sanitaire, baptisé "green pass" dans la péninsule, pourra être délivré dès la première dose de vaccin, mais aussi aux personnes guéries du Covid et à celles qui ont obtenu un test négatif dans les 48 heures précédentes.
"Mieux vaut mourir libre que vivre comme un esclave", pouvait-on lire sur une pancarte devant la cathédrale de Milan, quand dans le centre historique de Rome, une autre présentait une photo du portail du camp d'extermination d'Auschwitz (où figure l'inscription "Arbeit macht frei", "Le travail rend libre", ndlr), avec ces mots: "Les vaccins vous rendent libre".
A Gênes, les manifestants portaient des étoiles jaunes où était inscrit "non vacciné".
Des manifestations étaient annoncées sur les réseaux sociaux dans au moins 80 villes ce samedi.
La décision du gouvernement, annoncée jeudi, d'introduire un pass sanitaire obligatoire, a entraîné une ruée sur les rendez-vous de vaccination, jusqu'à + 200% dans certaines régions, selon le général Francesco Figliuolo, commissaire extraordinaire en charge de la campagne vaccinale.
L'Italie enregistre actuellement chaque jour quelques milliers de nouveaux cas mais peu de morts, respectivement 5.000 et 5 ce samedi, mais la tendance de fond est à la hausse.