Camps d’entrainement et nouvelles bases militaires, l'avenir des forces iraniennes en Syrie
Ali Rajab
Alors que les États-Unis cherchent à sortir
l’Iran de la Syrie, les gardiens de la révolution cherchent, au contraire, à
renforcer leur présence dans ce pays.
Des rapports de l'opposition syrienne révèlent
que l'Iran et les milices pro-iraniennes du Hezbollah ont établi une nouvelle
base militaire dans la région de Lajat, proche du gouvernorat d’Al-Sowaidaa.
Les gardiens de la révolution iraniens ont
établi six camps militaires dans différentes régions de Syrie, renforçant ainsi
leur présence sur le sol syrien, et ignorant toutes les demandes en faveur d’un
retrait de leurs forces. Les iraniens estiment en effet que seul le
gouvernement syrien a le droit d'exiger le retrait des forces iraniennes de Syrie.
« La présence iranienne en Syrie
se poursuivra tant qu’il y aura des menaces israéliennes et tant que la crise
en Syrie ne sera pas terminée. Selon les estimations, il y aurait environ 70
000 combattants à Idlib seulement appartenant tous au mouvement Al-Nossra
affilié à Al-Qaïda », affirme Nidal Al-Saba, analyste politique libanais
spécialisé dans les affaires du Moyen-Orient. Et d’ajouter : « La Russie contrôle le ciel syrien, mais elle
a besoin de contrôler aussi le sol et cela n’est possible qu’avec la présence
de l'armée syrienne et de ses alliés iraniens et du Hezbollah. Il est clair que
la Russie et la Syrie ne sont pas prêtes à un départ des forces iraniennes
».
Moscou n'a jamais évoqué le départ des forces
iraniennes hors de Syrie, en dépit des pression américano-israéliennes, se
contentant de proposer un retrait des forces iraniennes à environ 70 kilomètres
de la frontière israéliennes, ce qui signifie que les forces iraniennes
resteront en Syrie tant que la position russe n’aura pas changé.