Après les attaques de Vienne: craintes d’une montée de l’islamophobie et de l’absence d’une conscience sécuritaire
Dans un discours suite à l’attaque terroriste du 3 novembre à Vienne, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a affirmé que l’Autriche traversait une période sombre de son histoire et que cette attaque terroriste visait « ses valeurs et son régime démocratique », avertissant : « Nous défendrons notre démocratie et poursuivrons les auteurs de l’attaque ».
Il a précisé cependant que la lutte contre le terrorisme ne signifiait pas de s’en prendre à une « communauté religieuse particulière », et que cela exigeait de ne pas faire le jeu des islamistes en présentant cela comme un conflit entre musulmans et chrétiens ou citoyens autrichiens et émigrés.
Notons que l’attaque a été perpétrée par un jeune partisan de Daech, né à Vienne et connu des services de renseignements comme faisant partie des 90 islamistes autrichiens ayant voulu partir pour la Syrie.
La police a lancé une série de perquisitions et arrêté 14 personnes suite à l’attaque, qui a fait 4 victimes au centre de Vienne.
Le terroriste avait été emprisonné 22 mois en avril 2019 pour avoir tenté de partir pour la Syrie rejoindre Daech, puis libéré début décembre dernier.
La police a perquisitionné à son domicile et confisqué des documents filmés, affirmant qu’outre le fait qu’il était armé, il portait une fausse ceinture explosive.
Du fait des mesures prises, les musulmans du pays craignent pour leur stabilité dans le pays, en demandant que les associations islamiques qui gèrent leurs affaires soient considérées comme partie de la solution et non pas comme un problème.
Notons que l’Autriche participe à la coalition internationale contre Daech depuis sa création en 2014, et tente de contribuer aux efforts consentis par les groupes de travail de la coalition pour faire
face aux terroristes étrangers et soutenir la reconstruction des régions détruites en Irak.
L’Autriche est par ailleurs un soutien fort de la souveraineté de la loi et des libertés fondamentales, comme la liberté d’expression et la liberté de culte et de croyance, tandis que l’extrémisme vise les fondements mêmes des pays démocratiques. C’est pourquoi l’Autriche contribue au Fonds de financement de la stabilité dépendant du programme de développement des Nations unies