IRAK: DES HOMMES ARMÉS ARRÊTÉS APRÈS AVOIR ATTAQUÉ UN HÔPITAL DE BAGDAD
Des hommes armés ont été arrêtés samedi après avoir attaqué un hôpital de Bagdad, selon un communiqué de la police, une source de sécurité précisant à l'AFP que l'attaque avait été menée en représailles à une coupure d'oxygène ayant provoqué la mort de quatre patients Covid.
Les forces de sécurité "ont arrêté un groupe armé qui a attaqué l'hôpital al-Kindi", l'un des principaux de la capitale irakienne, selon le communiqué.
Une dizaine de personnes ont mené l'attaque et ont tous été arrêtés, a précisé une source sécuritaire à l'AFP. Les assaillants faisaient partie de la famille d'un des quatre patients décédés dans l'après-midi après une coupure d'électricité ayant entraîné l'arrêt de respirateurs, selon cette source.
Cet incident intervient alors que l'hôpital Al-Kindi de Bagdad comprend le centre le plus moderne du pays dédié aux malades du Covid, et de puissants générateurs.
Une situation catastrophique
La situation dans les hôpitaux du pays est souvent catastrophique, comme l'ont illustré deux incendies meurtriers en moins de trois mois dans des unités covid, l'un ayant fait plus de 80 morts à Bagdad en avril, et le dernier au moins 60 morts lundi dernier à Nassiriya, dans le sud du pays.
A chaque drame, les négligences, le manquement aux règles de sécurité basique, sont pointés du doigt par les Irakiens, qui dénoncent la corruption et la défaillance des pouvoirs publics. Les secteurs de la santé et de l'électricité sont en déshérence.
Depuis le début de la pandémie de coronavirus, qui a fait plus de 17 700 morts en Irak, nombre d'unités covid ont été construites à la va-vite pour accueillir les patients. En outre, le pays est soumis à des coupures d'électricité incessantes.
Le nombre de cas quotidiens de Covid oscille entre 8 000 et 9 500 depuis plusieurs jours, et des médecins s'alarment d'une "catastrophe épidémique".