Syrie : 10 enfants et 6 mères en cours de rapatriement en Belgique
Le 16 juillet, dix enfants belges de combattants jihadistes et six mères ont quitté un camp syrien pour être rapatriés vers la Belgique. L'opération de retour est la plus importante organisée par les autorités belges depuis la chute de l'organisation Etat islamique en 2019.
C'est une promesse qui porte ses fruits. Le 4 mars
dernier, le Premier ministre belge Alexander De Croo avait promis de "tout
faire" pour rapatrier les enfants de moins de 12 ans. Il avait mis en
avant la nécessité de prendre en compte le "bien-être" des enfants
alors que la situation humanitaire s'est nettement détériorée dans les
camps du nord-est syrien gérés par les forces kurdes.
L'Ocam, organisme belge chargé de l'analyse de la menace terroriste, a jugé que
ces dix enfants et ces six mères ayant séjourné dans ces camps exigent "un
suivi permanent", qui est "beaucoup plus facile" à assurer sur
le sol belge.
À leur retour en Belgique, les six mères devaient être arrêtées et présentées à la justice, tandis que tous les enfants devaient être pris en charge par les services de protection de la jeunesse après un examen médical.
Une conférence de presse pourrait être organisée samedi quand les rapatriés
auront été "mis en sécurité", a indiqué une source officielle.
Recueillir des prélèvements sanguins
Début juin, une mission consulaire avait été organisée par la Belgique dans le nord-est syrien pour organiser ce rapatriement. La mission était notamment destinée à recueillir des prélèvements sanguins pour s'assurer du lien de filiation des enfants et de leur nationalité belge.
La Belgique compte avec la France parmi les pays européens ayant vu partir le
plus grand nombre de combattants étrangers après le déclenchement de la guerre
en Syrie en 2011. À partir de 2012, plus de 400 Belges sont partis y combattre
dans les rangs des organisations jihadistes.