La “chasse aux vipères” révèle la gravité des conflits à l’intérieur du gouvernement d’entente libyen
Le ministère de la Défense du gouvernement d’entente libyen a exprimé son opposition à l’opération de “chasse aux vipères” lancée par le ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha pour
liquider les trafiquants d’être humains, de carburant et de drogues.
Bachagha avait annoncé une opération militaire visant le crime organisé et les trafiquants de drogues et autres appelée “La Chasse aux vipères”, en coordination avec la région militaire ouest et celle de Tripoli, et avec un soutien international.
Mais le ministère de la Défense dirigé par Salaheddine al-Namrouch a fait savoir que le ministère et les commandants de ces deux régions militaires n’avaient pas été informés et qu’aucune coordination préalable n’avait eu lieu avec eux sur cette opération.
Des observateurs considèrent que le refus du ministre de la Défense de s’impliquer dans cette opération s’explique par une lutte pour le pouvoir entre lui et le ministre de l’Intérieur, le premier cherchant à s’affirmer comme l’homme fort dans l’ouest libyen, ainsi que par les craintes que cette opération ne vise à diminuer l’influence des milices d’al-Zawiya et de la région ouest soutenant al-
Namrouch au profit des milices de Misrata qui soutiennent Bachagha, selon al-Arabia Net.
Notons que les trafiquants de l’émigration clandestine vers les pays d’Europe ainsi que les trafiquants de carburant sont actifs en Libye depuis l’éclatement des conflits pour le pouvoir.
Quant au gouvernement d’entente, il accueille les groupes terroristes et est allié aux trafiquants, en cachant les criminels recherchés au niveau international, comme cela est apparu avec la campagne militaire lancée par l’armée libyenne contre la capitale Tripoli, lorsque les trafiquants d’êtres humains étaient en première ligne pour entraver la progression de l’armée, comme Ahmad al-Dabbachi ou Abdel Rahman Milad.