Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

Frappes américaines contre des milices pro-Iran en Irak et en Syrie, « un message fort » selon Blinken

mercredi 30/juin/2021 - 03:33
La Reference
طباعة

En réponse à la multiplication des attaques au drone contre les forces américaines stationnées en Irak, le président Joe Biden a ordonné, dans la nuit de dimanche 27 à lundi 28 juin, des frappes contre des milices chiites pro-iraniennes à la frontière irako-syrienne. Selon le Pentagone, l’offensive aérienne a ciblé des centres opérationnels et des dépôts d’armes en Syrie et en Irak utilisés par des milices soutenues par l’Iran « impliquées dans des attaques à l’aide de véhicules aériens non habités contre des personnels et des installations américaines en Irak », faisant une dizaine de morts. Les unités de la Mobilisation populaire, une force gouvernementale irakienne dominée par les milices pro-Téhéran, ont confirmé la mort de quatre de leurs combattants dans des frappes près d’Al-Qaïm, dans l’ouest de l’Irak.

En dépit des protestations de Bagdad – le premier ministre Mustafa Al-Kadhimi a dénoncé une « violation flagrante de la souveraineté » irakienne et appelé « à éviter l’escalade » – et des appels à la vengeance des milices pro-iraniennes, l’administration américaine a affiché sa fermeté. « Cette action de légitime défense (…) pour prévenir d’autres attaques envoie un message très important et fort », a assuré, lundi, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, en marge d’une réunion à Rome de la coalition internationale contre l’organisation Etat islamique (EI). Lundi soir, les milices pro-iraniennes ont répliqué en tirant plusieurs obus sur une base militaire américaine dans le champ pétrolifère d’Al-Omar, près de Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie, sans faire de victimes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Depuis la mort du général iranien Ghassem Soleimani, le chef de la force Al-Qods chargée des opérations extérieures des gardiens de la révolution, lors d’une frappe américaine à Bagdad en janvier 2020, les milices chiites pro-Téhéran ont juré de bouter les troupes américaines hors d’Irak. Sur fond de tension entre l’Iran et l’ancienne administration de Donald Trump, les attaques contre les intérêts américains se sont multipliées, faisant craindre une confrontation ouverte sur le terrain irakien. La trêve décrétée à l’automne 2020 par les milices pro-iraniennes, après des menaces de représailles américaines et l’annonce du retrait programmé des 2 500 soldats américains encore déployés en Irak, a fait long feu. Un regain d’attaques est observé depuis avril, alors que des négociations indirectes se tiennent à Vienne entre l’administration Biden et les autorités iraniennes sur le dossier nucléaire.


"