Syrie : les États-Unis exhortent la France à rapatrier ses ressortissants ayant combattu pour Daech
Le secrétaire d'État américain Antony
Blinken a appelé lundi les alliés des États-Unis à rapatrier leurs
ressortissants arrêtés à l'étranger après avoir combattu avec le groupe État
islamique.
"Cette situation est tout simplement
intenable." Anthony Blinken, le
patron de la diplomatie américaine, a exhorté ses alliés - au premier rang
desquels la France et au Royaume-Uni - à rapatrier leurs ressortissants qui ont
combattu dans les rangs de Daech. Des citoyens qui, selon Anthony Blinken, ne
peuvent pas être détenus indéfiniment en Syrie.
"Cette situation ne peut tout simplement pas
persister indéfiniment", a martelé Anthony
Blinken depuis Rome, lors d'une réunion de la coalition contre le groupe État
islamique. Avant d'ajouter : "Les États-Unis continuent d'exhorter
les pays - y compris les partenaires de la coalition - à rapatrier, réhabiliter
et, le cas échéant, poursuivre en justice leurs citoyens."
Quelque 10.000
combattants détenus en Syrie
Dans le viseur de Washington : la France et le
Royaume-Uni. Ces deux plus proches alliés des États-Unis ont en effet été les
principaux réfractaires aux appels au retour de leurs citoyens, lancés
également par l'administration de l'ancien président Donald Trump. Notamment en
raison des sanglants attentats terroristes qui ont eu lieu sur leur sol.
Anthony Blinken a par ailleurs fait l'éloge de l'Italie,
l'une des rares nations d'Europe occidentale à rapatrier ces combattants. Il a
également salué les efforts déployés par des nations d'Asie centrale comme le
Kazakhstan, qui, selon lui, a ramené 600 combattants et les membres de leurs
familles en les plaçant dans des programmes de réhabilitation.
Quelque 10.000 combattants présumés de Daech sont détenus
dans le nord de la Syrie par des combattants kurdes alliés de l'Occident, selon
des estimations américaines. Selon un rapport de l'organisation Human Rights
Watch, publié en mars, les Forces démocratiques syriennes dirigées par les
Kurdes détiennent plus de 63.000 femmes et enfants de combattants présumés de
l'État islamique, originaires de plus de 60 pays, dans deux camps entourés de
fils barbelés.