Abdel Hamid Dbeibah est convié à une réunion dimanche avec les trois membres du Conseil présidentiel afin de nommer un ministre et en finir avec ce dossier. Le ton de la lettre du Conseil présidentiel est menaçant : il laisse entendre que si le Premier ministre ne vient pas à la réunion ce dimanche, il reviendra au Conseil présidentiel de nommer un ministre de la Défense, avant de faire entériner cette nomination par le Parlement.
Un ultimatum auquel Abdel Hamid Dbeibah n'a pas encore réagi. Avant cette crise, il avait accusé, sans le nommer un pays étranger « d'exercer des pressions pour nommer une personnalité précise », à ce poste.
Cette semaine, le comité militaire 5+5 a également réclamé l'accélération de cette nomination afin, de pouvoir « réunifier l'institution militaire ». La même demande a été relayée par le porte-parole du Parlement mais également par l'Armée nationale libyenne dirigée par Khalifa Haftar.
Selon l'accord politique signé à Genève l'automne dernier, il revient au Premier ministre de nommer les membres du gouvernement en consultation avec le Conseil présidentiel, considéré comme la plus haute autorité dirigeant les forces armées.